jeudi 5 novembre 2009
-C’est quoi ce temps de merde ?
-Ben, c’est novembre…
-A ouais, coool !
Hé oui c’est novembre, c’est la crise, et me voilà réduit à écrire des articles de blogueur normal que les lecteurs voudront bien lire. C’est dire si la dépression de novembre ™ est puissante cette année, bien plus que la grippe A, qui n’est rien qu’une invention pour médiatiser mahame Bachelot qu’on aime bien quand même, surtout parce qu’elle est idiote mais qu’elle rigole.
Après avoir passé les 5 premiers jours de novembre caché entre les coussins du canapé à mordiller un Doudou (question à 100 balles : comment s’appelle mon doudou, ou plutôt le doudou de Karine qui traîne chez moi ? répondez à cette question et rendez-vous sur le blog de Sonia pour savoir comment gagner une visite gratuite des instituts Ménard), j’ai décidé de reprendre ma vie sociale en main et je sollicite pour ce faire le rassemblement de vos lumineuses énergies d’amour virtuel, qui vont se déchaîner sur ce blog, matérialisées sous forme de commentaires élogieux, voire dithyrambiques si j’arrive à l’orthographier (le correcteur orthographique n’a pas bronché, vous pouvez dithyramber votre race).
Pour être honnête (ce qui est un signe de plus de la dépression de novembre ™) ma première idée pour lutter contre la dépression de novembre ™ fut l’invention d’un merveilleux cocktail qui j’ai baptisé fort modestement (car fort à propos) le « Thomthom royal » (remarquez l’extrême modestie, puisque j’ai résisté à la tentation de le baptiser le Thomthom impérial, ou le « orgasmic sublime Thomthom », qui reconnaissons le sont les locutions qui viennent le plus naturellement à l’esprit lorsqu’on cherche à baptiser un cocktail d’après ma personne).
Bref le Thomthom royal, c’est 1/5 Gin, 1/5 Vodka et 4/5 Champagne. Oui je sais ça déborde, c’est fait exprès pour pouvoir lécher le champagne sur la table basse… Bref autant dire que le Thomthom royal ™ ça te fait tituber la Maïté en moins de deux. C’est rien de cochon t’emballe pas, c’est juste pour dire que ça saoulerait un troupeau de caribous assez facilement. Et pauvre caribou tout seul que je suis, ça m’a torché vite fait et assez profondément pour être honnête.
Problème : après deux bouteilles de gin (et donc 8 de champagne), et un coma éthylique, je me suis rendu compte que le verni des tables basses Ikea était soluble dans le champagne. Or il n’était pas question de laisser la dépression de novembre ™ s’acharner sur mon mobilier à 15 euros. J’ai donc du laisser très temporairement tomber le Thomthom royal ™, au moins jusqu’à ce que je trouve une table basse résistante aux alcools pétillants et aux actions répétées d’une langue habile.
Voilà pourquoi la réunion Tupperware d’aujourd’hui sera exceptionnellement consacrée à la dépression de novembre ™ et aura exceptionnellement lieu. Je vous propose donc de tous nous asseoir en rond autour de nos écrans en nous tenant la main (oui tout seul, c’est moins bien, mais faut être autonome des fois un peu). Ayant formé cet émouvant cercle d’amour hypocrite, je vous invite à cracher tous ensemble sur l’abjecte dépression de novembre ™ en partageant toutes les crasses que cette garce nous fait subir et qui, tel un ivrogne couché sur une fille de joie thaïlandaise, nous empêche de quitter le lit.
Comme c’est mon article, c’est moi qui commence. Na.
Commençons par une anecdote particulièrement personnelle : en novembre il fait un temps de merde. Ca c’est vraiment très personnel comme confession. Il tombe des pluies horizontales chargées de feuilles mortes et de sacs plastiques qui viennent se coller sur nos visages… Je viens d’ailleurs de lancer mes mercenaires les plus vaillants aux trousses de Véronique Sanson, qui a eu le malheur d’affirmer que « les jours de pluie ça n’existe pas ». Typique des gens qui passent tous leurs mois de novembre à Bahia. Avec mes mercenaires à ses trousses, l’ignoble sorcière blasphématrice sera avant longtemps dans mon donjon condamnée à me chanter des chansons de Michel Berger pour l’éternité. Sous la pluie.
Bref du coup pour résister aux attaques répétées des rhumes et autres bronchites dont les bourrasques sont gorgées, je suis obligé de boire un litre de jus d’orange pressé par jour. Je ne vous parlerai pas des dégâts sur mon système digestif… a ben si, c’est fait. C’est ça aussi la dépression de novembre ™ !
Autre révélation choc concernant la partie la plus inavouablement intime de ma vie privée : en novembre, il n’y a pas noël. Hé non, Noël n’arrive en général qu’en décembre, et encore, presque à la fin. Parfois même c’est au mois d’avril. En général l’instinct de survie nous pousse tout de même à manger des clémentines et du pain d’épice en novembre, histoire d’oublier les citrouilles en plastique qu’on a vu dans les vitrines avant Halloween. Mais voilà, moi pas très futé, dès le 20 octobre j’avais fini d’écrire un recueil de chansons de Noël. Donc maintenant blasé je suis. Et je fais quoi maintenant, des chansons de pâques ? D’épiphanie ? Annick Goutal a déjà très bien traité le thème… d’ailleurs grâce à elle j’ai pris un bain d’encens samedi… J’étais en odeur de sainteté. C’est pour pallier à la pénurie de dithyrambes, je m’encense moi-même…
En attendant j’écoute la compagnie créole… C’est un peu comme si Amy Winehouse avait fini sa bouteille de whisky avant l’entracte et qu’elle buvait de la tisane pendant la deuxième partie…
Pour couronner le tout, certains êtres de petite taille parlant des langages exotiques semblent ligués contre moi pour me faire perdre mon temps. Et s’il y a quelque chose que je n’aime pas perdre, c’est mon temps (après mes cheveux et mes dents bien sûr). Je ne parle pas de l’armée de Farfadays polyglottes qui avaient pourri mon novembre 2003, ou encore des gnomes tchétchènes qui m’avaient harcelé (quoi qu’amusé aussi) l’an dernier. Il s’agit plutôt d’une sorte de vieux jedi qui se contente en général de me faire perdre mon poids… Et comme nous répétons Faust et que je suis Méphisto, je sens les cornes me pousser… c’est lequel déjà le Guignol avec la face peinte en rouge et noir qui joue les Jeanne Mas dans la guerre des étoiles ? Celui-là qu’a la tige qui brille dans les deux sens…
Voilà pour les doléances du mois de moi. Je vous épargne les lamentations éternellement valables sur le fait que je ne suis toujours pas Maharaja, que mon poney qui vole est cloué au sol par une colique (jus d’orange…) et que l’accordeur d’arc-en-ciel qui chante est perpétuellement indisponible…
Vous pouvez maintenant vous plaindre allègrement en commentaire.
Pour ma part je vais tâcher d’échapper au suicide en énumérant quelques points positifs qui fleurissent tels de jolies pervenches dans les gravas infectes de ce mois putride.
Tout d’abord je n’ai regardé que trois saisons des « golden girls » sur environ 40 disponibles. Et ça, c’est tout de même rassurant. Ca signifie que je vais avoir une raison de vivre au moins pour les 15 prochains jours. En suite je pourrai finir « Allo allo » et « murder she wrote ». Moi qui émettais des réserves au mois de mai sur l’achat d’un écran plat… Je suis en train d’essayer de me faire rembourser cet achat par la sécu. Ca et mes eaux de toilette Annick Goutal. Ce n’est pas beaucoup plus cher que le prozac…
Revenons à GG, qui pour moi ne veut plus dire Gossip Girl mais Golden Girls. Finalement c’est un peu pareil. Des histoires de sexe (blanche), de drogue (cheesecake), de manipulation (Sofia) et surtout de mode (ralala les blouses des années 80…). Et pour ceux qui ne connaissent vraiment pas, c’est l’histoire de trois vieilles qui sont colocataires, qui parlent de ménopause (ce qui est nettement plus subversif à mon goût que de parler de chirurgie esthétique), des perruques de leurs ex, et qui cherchent avant tout de l’argent et des partenaires sexuels. C’est dire si Gossip Girl n’a rien inventé. Par ailleurs elles vivent avec la mère d’une des vieilles, qui est mais alors vraiment super vieille pour le coup, d’autant plus qu’elle est sicilienne, ce qui n’a pas grand-chose à voir mais si quand même étant donnée la recette de sa sauce à tortellinis (et voilà, l’académie française vient encore de me fermer la porte au nez). J’ajouterai finalement que je me surprends souvent fouillant dans le frigo en pleine nuit à relever dans GG des situations qui ont été reprises dans Friends (ex : le gâteau en forme de bite…) comme quoi GG est bien la grand-mère de toutes les séries à succès.
Bref je suis complètement devenu un Golden Boy (sans aucun fétiche uro, c’est promis).
J’écoute non stop dans mon baladeur des chansons de peste, et je déambule nonchalamment dans les rues, casquette à l’envers, mon jogging kappa rentré dans mes socks blanches. A commencer par la merveilleuse BO de « St trinians », film culte s’il en est, qui prouve qu’on peut être méchant, glamour et populaire (comme quoi Blair n’a vraiment rien inventé). J’alterne avec « Beat it » et « they don’t really care about us ». C’est un peu le mode “fatal bazooka” cher à Concile. Ainsi en novembre mon principal moyen de sociabilisation est le street fighting. Et c’est drôlement fun. Tout le monde me déteste, et c’est quand même vachement mieux que de passer inaperçu (ce qui est quand même souvent le cas en novembre, on y voit pas à 2m sous cette putain de pluie). Et puis comme ça je peux rentrer plus vite chez moi le soir pour regarder les Golden Girls. Avec deux ou trois poignards dans le dos et un doberman accroché à mon mollet, mais on va pas faire le douillet non plus. C’est bien plus simple à enlever qu’une tique, au moins on ne se fatigue pas les yeux. L’autre jour encore j’avais une étoile de ninja dans le front, ben figurez vous que ça enlève super bien les comédons.
Pour résumer, et comme le disent si bien ces adolescentes maquillées comme des …, « i do as i darn well please ». Et ça c’est comme les massages des pieds, les soins de peau en institut et la photo moche d’un ami d’enfance sur facebook : ca fait du bien.
Enfin en novembre, même si c’est pas du tout Noël, ni Copa Cabana d’ailleurs, on commence quand même à lister du cadal assez sérieusement. Et c’est toujours assez satisfaisant d’imaginer comment on pourrait utiliser l’argent des autres pour se faire plaisir. En ce qui me concerne, je vous signale qu’il reste quelques articles de la collection Paul Smith que je ne possède pas encore. Je vous rappelle également que je n’ai toujours pas de bébé panda. Celui qu’on m’a offert l’an dernier n’était plus si mignon en grandissant. En revanche je n’ai plus besoin d’une écharpe en peau de bébé panda, merci. Mon désir d’émeu reste malheureusement insatisfait. Je crois que c’est là une des sources principales de mon agressivité. Je vous rappelle que pour emballer proprement un émeu, il faut faire un nœud et une boucle avec les pattes au dessus du dos, et coincer le cou dedans. Et n’oubliez pas de remplir le paquet de pop corn pour que l’émeu survive jusqu’au soir de noël. Les émeus affamés, ça m’émeut (ça vous pendait au nez ça). Voilà pour les considérations cadalistiques.
Dernier point de réjouissance (zone érotique si vous voulez), Noël chez les Bettinelli sera russe cette année. Voilà, c’est comme ça, on avait tous envie de fourrure, de vodka, de caviar, de balalaïka, de saumon fumé, de blinis, de patates, de chocolat de chez Pouchkine, du tombeau de Lénine, c’était loin tout ça. La place rouge était vide, devant moi marchait Nathalie, il avait des cheveux blonds mon guide, mais là je m’égare (c’est ce qui arrive avec une guide blonde). Message à destination des érudits qui brûlent d’envie de nous rappeler qu’en Russie Noël se fête plus tard : BOTHER OFF this is none of ur business.
Pour conclure je vous rappelle que toute offrande de fonds ou de matière première pouvant servir à l’élaboration du ThomThom Royal est le bienvenu. Votre générosité sera récompensée par une participation à la consommation de ce succulent breuvage. Mes amis proches savent que toute participation à ma déchéance est toujours largement récompensée. Rapport à ceux qui m’ont pris en photo à poil dans une cabine téléphonique avenue de l’opéra…
lundi 19 octobre 2009
24.12 suite et fin
Et tout ça sera joué le 20 décembre place de la mairie à Saint-Aubin du Cormier. A bon entendeur...
22h : Au cœur de l’attente
Les dames et les vins aux robes éblouissantes
Scintillent jusqu’à l’aube dans la lumière tremblante.
On éclate de rire dans un monde argenté,
La vie pour un repas semble transfigurée.
Les enfants survoltés courent autour de la table
Ils créent à chaque instant des jeux invraisemblables
Un sucre d’orge en main, de la joie plein les yeux
Ils sont les rois d’un soir qui n’appartient qu’à eux
Refrain
Enfants de tous âges,
Des anges de passage
Emplissent le vent
De rires et de chants.
La magie d’un soir
Gravée dans les mémoires
Traverse le temps
Dans les cœurs innocents.
Un calme religieux se répand sur le soir,
Quand le compte à rebours démarre dans le silence.
Les enfants silencieux suffoquant d’impatience
Guettent le père noël en espérant le voir.
Dans le salon éteint le miracle est en cours.
Le temps d’une prière des paquets prodigieux
Ornés de papier d’or, de rubans de velours
Ont été déposés sous le sapin précieux.
Refrain
Enfants de tous âges,
Des anges de passage
Emplissent le vent
De rires et de chants.
La magie d’un soir
Gravée dans les mémoires
Traverse le temps
Dans les cœurs innocents.
Les petits et les grands découvrent leur trésor
Les rêves d’une année se réalisent alors.
Des paquets rutilants mille jouets surgissent
Et de larges sourires sur les lèvres fleurissent
Et le sapin frétille au son des rires purs
Il a pour ornement des visages joyeux.
Il s’illumine alors de cierges merveilleux
Et des ombres magiques s’animent sur les murs.
Refrain
Enfants de tous âges,
Des anges de passage
Emplissent le vent
De rires et de chants.
La magie d’un soir
Gravée dans les mémoires
Traverse le temps
Dans les cœurs innocents.
02h : rêve de nuit
La maison
Dans la maison calme flotte une brume claire
Le parfum des bougies embaume encore l’air
Dans la cheminée ronfle une buche placide
Vautrée dans la rougeur de quelques braises timides
L’horloge fatiguée soupire de temps en temps
Le sapin endormi scintille doucement
Une boite à musique égraine quelques notes
Les poupées, les peluches discrètement chuchotent.
Des papiers sur le sol frémissent dans le noir
Un livre encore ouvert nous raconte une histoire.
Refrain instrumental
Dans les chambres bleutées, de tendres édredons
Se soulèvent au gré de nos respirations.
Des bulles colorées s’élèvent de nos lits
Des planètes rêvées qui flottent dans la nuit.
Des lucioles fragiles naissent dans les recoins
Une constellation de songes vogue jusqu’au matin.
Des mélodies s’échappent de ces astres énormes
Balancées par le souffle des enfants qui dorment
Un carillon gracieux berce les angelots
Et calme les ardeurs de l’hiver aux carreaux
Refrain instrumental
La terre dans le noir reprend sa valse lente
Mais aujourd’hui sa course semble plus dansante.
Son sillage brillant est chargé de joyaux
D’innombrables diamants lui forment des anneaux.
Dans l’univers profond et recouvert de neige
Des chants joyeux résonnent en harmonieux arpèges.
Et dans la solitude d’un hiver éternel
La lune s’est coiffée d’un bonnet de noël
Des anges amoureux dansent autour du monde
Et la planète bleue rit dans la nuit profonde.
jeudi 15 octobre 2009
24.12
24.12 c'est notre projet de conte de Naël avec Alain, et même que ça sera joué le 20 décembre à 16h à St Aubin. Évènement planétaire s'il en est, puis qu'on en parle sur facebook.
Donc comme vous ne pouvez plus attendre, je vous colle les paroles des chansons que je suis en train d'écrire. Le principe: faire des cartes postales (ou des pola, comme vous le sentez) de différents moments de la journée du 24.12. Il me reste deux photos à prendre, vous les aurez bientôt!
Joyeux Naël!
Vous apprécierez par ailleurs l'absence totale de mise en page...
24.12-06h:
La planète bleue est blanche,
Un monde doux couleur d’ivoire,
Le monde froid dans le silence.
Vogue sans bruit dans la nuit noire,
Sous un épais manteau d’hermine
La vie au chaud, s’est repliée.
On sent la ville respirer,
Blottie dans la nuit cristalline.
En son cœur dorment des enfants
De petits anges impatients.
Sur leurs lèvres sont dessinés
Des sourires émerveillés
Des cheminées montent des rêves
Encore tout chauds sortis du lit.
La fumée bleue monte sans trêve
De la nuit noire au paradis.
La haut les tièdes fumerolles
Serpentent autour d’astres d’argent.
Et les rêves forment l’étole
Qui couvre l’hiver élégant.
Du ciel glacé tombent des perles,
Des étoiles blanches et nacrées
Des larmes d’or, des étincelles
Qui valsent dans l’immensité
Durant la nuit l’hiver se pare
De doux murmures et de lueurs
Le silence de la nuit noire
S’emplit d’espoir et de candeur.
On voit déjà sur l’horizon
L’aube timide qui s’éveille
Et sur la neige le doux rayon
Rose et doré du soleil.
Le long traineau du jour s’avance
Et un doux parfum de cannelle,
De délicieuses odeurs d’enfance
Au matin tendre et frais se mêlent.
La lumière orangée caresse
Les angelots dans leur sommeil
Et les enfants d’un bond se dressent :
Ce jour qui vient s’appelle Noël.
24.12-10h
La valse des intentions
Comme de légers flocons, dans l’air ils virevoltent,
Ils nous semblent fébriles, ballotés par le vent
Quelle douce tempête souffle sur les passants
Et fait valser dans l’air ces curieux qui grelottent
La ville est une ruche et les badauds butinent
Le ciel tout blanc, dissout dans l’air, sent bon le miel
Des bulles d’or s’illuminent dans les vitrines
Les abeilles aux joues roses s’affairent vers noël!
Refrain1
C’est l’intention qui compte !
Mais quand on aime on ne compte pas,
On ne compte pas ses pas
Et on arpente pas à pas
Les longs boulevards d’apparat
Au parfum délicat
De praline et de nougat.
On reluque des breloques
Peu importe si c’est du toc,
On fourre en vrac
Un bric à brac
Dans son sac
On est fauché mais on s’en moque
Peu nous importe en cette époque !
On est pressé, on a le trac
Alors on plonge dans les bacs.
Nos rêves prennent vie derrière les devantures
Une poupée me fixe de ses yeux d’azur
Elle veut danser, regardez-la, elle vient vers moi !
Je voudrais l’adopter, elle me tend les bras.
Chacun traine avec lui un cortège d’amis
Et cherche pour chacun ce qui n’a pas de prix
On emballe on enrubanne, on empaquette et l’on trimballe
Un peu de joie, un peu de soi, un peu de bonheur amical
Refrain 2
C’est l’intention qui compte !
Mais quand on aime on ne compte pas,
On ne compte pas ses pas
Et on arpente pas à pas
Les longs boulevards d’apparat
Au parfum délicat
De praline et de nougat.
On reluque des breloques
Peu importe si c’est du toc,
On fourre en vrac
Un bric à brac
Dans son sac
On est fauché mais on s’en moque
Peu nous importe en cette époque !
On est pressé, on a le trac
Alors on plonge dans les bacs.
La ville est un palais aux galeries glacées
Où l’on valse joyeux, brillants comme des rois
Dentelles et dorures font oublier le froid
Les glaçons font office de lustres argentés
Et les enfants piétinent ils ont les pieds gelés,
Blottis dans leur fourrure, ils sont ivres de joie
Ils tirent par la main leurs mères épuisées
Qui affrontent le froid, des présents plein les bras
Refrain 3
C’est l’intention qui compte !
Mais quand on aime on ne compte pas,
On ne compte pas ses pas
Et on arpente pas à pas
Les longs boulevards d’apparat
Au parfum délicat
De praline et de nougat.
On reluque des breloques
Peu importe si c’est du toc,
On fourre en vrac
Un bric à brac
Dans son sac
On est fauché mais on s’en moque
Peu nous importe en cette époque !
On est pressé, on a le trac
Alors on plonge dans les bacs.
15h : Au coin du feu
Dans l’âtre crépitant de longues flammes rêvent
De danses orientales aux parfums épicés
Le long serpent doré qui lentement s’élève
Captive le regard d’enfants hypnotisés
Oranges et pralines empilées en trésor
S’allument dans les braises et leur jus s’évapore
Laissant des joies sucrées sur les doigts des gourmands
Elles offrent les délices d’un parfum enivrant
Refrain
Au cœur de l’hiver
Un parfum dans l’air
Fait naitre des heures de douce chaleur
L’attente pieuse
D’une nuit joyeuse
Rêvant au manège des flocons de neige
Dans la cheminée
Les flammes dorées
Éclairent les visages des enfants sages
Un chocolat chaud
Un temps de repos
Prélude aux merveilles du soir de Noël
Sur le tapis moelleux, près du feu fascinant,
Les enfants s’évertuent à faire passer les heures
Un conte qu’on relit et qu’on connait par cœur
Des jouets familiers et usés par le temps
La grande horloge en bois les regarde tranquille
Elle est indifférente à leurs supplications
Et égraine le temps d’une lenteur fragile
Qui semble avoir figé l’hiver à l’horizon
Refrain
Au cœur de l’hiver
Un parfum dans l’air
Fait naitre des heures de douce chaleur
L’attente pieuse
D’une nuit joyeuse
Rêvant au manège des flocons de neige
Dans la cheminée
Les flammes dorées
Éclairent les visages des enfants sages
Un chocolat chaud
Un temps de repos
Prélude aux merveilles du soir de Noël
Alléché par l’odeur d’orange et de cannelle
L’hiver à nos carreaux s’étire et nous appelle
Il change les fenêtres en vitraux translucides
Et fait danser dans l’air une neige limpide
Sur le miroir bleuté d’un étang pétrifié
Des patineurs habiles tracent des cœurs givrés
Leurs écharpes s’envolent parmi les sapins blancs
Leurs longues arabesques se perdent dans le vent
Refrain
Au cœur de l’hiver
Un parfum dans l’air
Fait naitre des heures de douce chaleur
L’attente pieuse
D’une nuit joyeuse
Rêvant au manège des flocons de neige
Dans la cheminée
Les flammes dorées
Éclairent les visages des enfants sages
Un chocolat chaud
Un temps de repos
Prélude aux merveilles du soir de Noël
18h
Coulisses des délices
Des fumets gracieux dansent dans l’air du soir
Les lourds fourneaux de fonte sont en éruption
Les volailles dodues farcies de pruneaux noirs
Les homards rougeauds sont en ébullition
Le foie gras qui se poêle ajoute à l’allégresse
Et les babas au rhum baignent dans leur ivresse.
On émince et on effeuille,
On décongèle le chevreuil.
On épluche et on tartine,
Et on se lèche les babines.
On crépite et on saisit,
On fait brûler et on rôtit.
Mais surtout on boue d’impatience,
De satisfaire tous ses sens.
Refrain
C’est la tempête avant le calme
Qui souffle en un joyeux vacarme.
Quel chaos, quelle indécence
Que cette folle effervescence !
Le grand orchestre de Noël
Reprend en chœur sa ritournelle
Et ses interprètes candides
Sont en chemin vers le splendide
Dans les coulisses
Du délice
Dans l’antichambre
Du vingt-quatre décembre
Une armée de couverts rutile sur la table
Parée à affronter les convives insatiables
Des rangées de bougies s’allument dans le noir
Des halos vacillants fleurissent dans le soir
Et la lumière joue dans les flutes à champagne
Des mélodies venues d’un pays de cocagne.
On astique on époussette
On manie la balayette
On arrange des napperons
On laisse échapper des jurons
Quand on doit ramasser par terre
Le service de la grand-mère
On décore, on met en scène
Comme si on recevait la reine
Refrain
C’est la tempête avant le calme
Qui souffle en un joyeux vacarme.
Quel chaos, quelle indécence
Que cette folle effervescence !
Le grand orchestre de Noël
Reprend en chœur sa ritournelle
Et ses interprètes candides
Sont en chemin vers le splendide
Dans les coulisses
Du délice
Dans l’antichambre
Du vingt-quatre décembre
Collées à un miroir, cernées de projecteurs
Des divas de tous âges retouchent leur candeur
Maniant avec art les crayons et pinceaux
Elles rivalisent de grâce dans leurs oripeaux
Des demoiselles roses se prennent pour des dames
Chevauchent leurs talons, et alors c’est le drame
On s’enrubanne, on s’embaume
Des crèmes plein les paumes
On se frise les anglaises
On se crêpe le chignon
On fait bouffer le taffetas
On s’enveloppe dans la soie
Et puis enfin on se poudre
On viendrait presqu’à en découdre
Refrain
C’est la tempête avant le calme
Qui souffle en un joyeux vacarme.
Quel chaos, quelle indécence
Que cette folle effervescence !
Le grand orchestre de Noël
Reprend en chœur sa ritournelle
Et ses interprètes candides
Sont en chemin vers le splendide
Dans les coulisses
Du délice
Dans l’antichambre
Du vingt-quatre décembre
vendredi 25 septembre 2009
Les âmes blanches
Elles arrivent en glissant et remontent le temps.
Un parfum de passé embaumant leur sillage,
Les longues âmes blanches poursuivent leur voyage.
De fiers chevaux sauvages tirent ces souvenirs.
Indomptables, fougueux, ils mènent ce cortège,
Vers les steppes brumeuses où meurent les soupirs,
Le chant des âmes blanches étouffé par la neige.
Nous sommes les compagnons de ces maigres chimères,
Qui inlassablement volent vers la lumière.
Placides et patientes, elles flottent dans le vent
Vapeurs immaculées qui baignent leurs enfants.
Les tristes âmes blanches nous tournent le dos
Nous donnerions nos vies pour croiser leur regard,
Encore un jour, une heure, revenir au berceau
Repousser d’un instant le temps de l’au revoir.
Elles se tiennent droites dans le soleil d’été
Debout face à la mer, les âmes blanches prient.
Alors souffle le vent dans leur bras déployés,
Et gorgé de lumière il traverse la nuit.
Elles courent sur les vagues, déjà elles sont au large,
Les âmes blanches volent, et nous pleurons en vain.
Regardez les voguer, ces écumes sans âge,
Caressant nos visages où coulent les embruns.
Regardons la pousser, la forêt translucide,
Où se perdent trop tôt des journées embuées.
Le bois des âmes blanches, sous sa canopée,
Abrite l’arbre des anges, aux pâles fruits candides.
Les âmes qui voyagent, ces impressions troublantes,
Savent courir le monde sans nous lâcher la main.
Nous sommes leurs vaisseaux, flottant sur le chagrin,
Guidés dans le silence, dans les lumières changeantes.
Dans le calme matin, lueurs insaisissables,
Elles montent en vapeur et fondent dans le jour.
Alors les grands déserts, les noirs enfers de sable,
Voient fleurir sous les pierres des roses de velours.
mardi 15 septembre 2009
Le réveilleur
Je suis cloué au lit, songeur paralytique, les yeux grands ouverts sur mon destin. Par les persiennes déjà pénètrent de froides lames. Ma fuite semble vaine, pourtant je me débats. Les couperets de lumière me tranchent, implacables, et je me terre dans un recoin de nuit pour ne pas avoir à ouvrir les yeux sur mes blessures à venir. Un repli de rêve me donne un court sursis. Désespéré je me saoule d’illusions, je sombre dans la folie d’un ultime délire, je sombre dans le déni. Je bâtis le long de mes paupières des murs opaques et denses, mais la lumière creuse mes yeux inexorablement. La mer monte. Le sable coule, les dunes sont rongées.
Le réveilleur est désormais dans ma rue. L’écho de ses pas rampe le long des immeubles. Ils arrivent à mon oreille, de moins en moins mourants, et leurs assauts incessants cognent à la paroi de mon cœur. Je sais qu’il vient pour moi, qu’il ne me ratera pas, qu’il ne m’oubliera pas cette fois.
Je tente de protéger ce qui compte encore. En laissant fuir ceux que j’aime, en leur épargnant un combat perdu d’avance, c’est une partie de moi que j’évapore, que j’ennuage, que je dissimule ou que j’enterre. Je m’allège de tout ce que j’aimais pour partir au combat vierge de craintes. J’y partirai seul et j’y partirai nu. Je me répète obstinément les noms, les lieux où j’ai laissé mes trésors, pour ne pas les oublier lorsque la fièvre montera, lorsqu’en vagues furieuses déferlera la folie. Dans ma prochaine peau, ces rêves auront-ils encore cours ? Les cicatrices qui fermeront mes blessures fermeront-elles mes yeux à ces mondes que je quitte ?
Le réveilleur à présent est au bas de l’immeuble. Il entre sans frapper, comme un brouillard brûlant, sans rien se demander, et sans rien ressentir. Il ne se déplace pas, il se répand, comme une armée d’innombrables flammes, d’innombrables lames. La marée d’armes blanches grignote une à une les marches de l’escalier. Je sens, encore très loin sous moi-même, monter ce flot acide. Le réveilleur est ponctuel, l’obstacle lui semble étranger. A chaque étage, dans chaque chambre, j’entends le son des batailles, j’entends la musique militaire, j’entends le glas résigné.
J’enveloppe dans un coin de drap blanc tout le temps qu’il me reste. Je le serre, je l’enlace, j’entasse dans ce tout petit temps ce qu’il me reste à faire. L’accélération des choses, leur chute libre, leur sacrifice, déforme tous les axes. Les valeurs fluctuent, des instants insignifiants sont étirés à l’infini, comme une note unique et obstinée capturée dans une musique. Des éternités sont guillotinées froidement, si simplement. Des poussières nous écrasent, poussant soudain comme des gratte-ciels.
Le réveilleur est sur le pallier de ma porte. Pour la première fois il semble marquer une pause. En moi l’horloge danse, les aiguilles du temps tricotent et s’entrechoquent. Je vois la lumière du réveilleur ramper sous ma porte, un long reptile qui flaire sa proie endormie. Je sens sa main peser sur la poignée de la porte. Elle pèse en même temps sur ma poitrine.
L’appui se relâche et la lumière faiblit.
Le réveilleur soupire et tourne les talons.
Je reste sur mon lit, le thorax affolé, et je sens sur mon cœur l’empreinte du réveilleur. Dans de sa main quelques lignes, tatouées sur ma peau. J’ai pu lire quelques mots. Le réveilleur m’a épargné. Le sang glacé, mes pieds bleus de peur machinalement suivent sa trace, et je parcours en somnambule le monde réveillé.
dimanche 6 septembre 2009
Ma nuit bleue
Alors que ma bougie approchait de sa mort,
Un plaisir étranger surprit mon insomnie
La triste lune au ciel enfin m'avait sourit.
Ses grands yeux trop pâles pleuraient des flots d'argents,
Je brillais sous le feu d'un regard bienveillant
Cette rondeur enfin s'écoulait sur mes plaies,
Suffoquant de tendresse, la lune souriait!
Dans le silence pieux de cette nuit d'opale,
la lune prit ma main et apaisa d'un mot,
Le trouble de mes jours, la fièvre de mes maux
un mot qui dans la nuit luisait comme l'émail.
"Crois tu mon cher enfant, que le beau est lumière?
Et qu'il faut pour aimer garder les yeux ouverts?
Tu te morfonds toujours en attendant le jour
Maudissant le sommeil qui te prive d'amour...
Si au moins tu voyais, dans la nuit de velours,
Que quelqu'un dans le noir espère ton retour.
Je sais mon bel enfant, comme les lunes savent,
que loin de ton regard, un chant divin te berce.
Et je pleure en volant la cantate suave
Que ton ange gardien sur le monde déverse.
Je sens sur mon dos rond couler, ce flot d'amour
chacune de ses goutte fait croitre mon sourire
Et toi tu restes sourd, et tu n'es que soupirs
Mes larmes t'indiffèrent et tu attends le jour.
Pourtant un ange t'aime, je voulais te le dire,
Il fallait que tu saches que le bonheur t'attend,
qu'il murmure déjà, qu'il va bientôt fleurir
Si tu ne le vois pas, j'espère que tu le sens.
Tu peux fermer les yeux, et rêver qu'il est là,
Tu peux crier au ciel, ce que tu veux lui dire,
Tu peux lancer là haut tes grands yeux pleins d'éclat,
Et en écoutant bien, tu peux l'entendre rire"
Au cœur de ma nuit bleue je valse sur les dunes.
Je suis le roi d'un soir sur son bateau de joies,
Voguant vers le pays que m'a promis la lune,
Et je pense en chemin, qu'aussi tu penses à moi.
Et dans la nuit d'azur, j'entends rimer les anges,
je reconnais au loin l'écho de mes louanges,
se pourrait il qu'enfin ces perles me reviennent,
Et qu'une nuit prochaine ces paroles soient tiennes?
mercredi 2 septembre 2009
L'éternel retour
L’éternel retour
Musique:
Amour d’hier,
Je revis chaque soir nos nuits de velours
Rose d’hiver,
Mon corps toujours attendra ton retour
Vaines prières,
Mes mots perdus, au ciel, te cherchent toujours
Et moi à terre, pauvre fou,
J’attends en vain ton éternel retour.
Comme un spectre dans la nuit,
Comme un rêve qui s’enfuit,
Tu m’embrasses chaque soir,
Tu disparais dans le noir
Ma longue peine, mon sursis,
Je suis ta trace, comme un loup dans la nuit
Et mon regard, dans le miroir,
Fixe en silence ton absence.
Mon œil hagard garde l’espoir
Naïf et insouciant
Mon obsession
Fait naître en moi des flots de passion
Pauvre garçon
Qui répète ton nom
Ne vit que pour ton retour
Accroché à l’horizon
Il écume les jours
Il danse seul sur un lit de poussière
Il danse seul sur un lit de poussière
Comme un spectre dans la nuit,
Comme un rêve qui s’enfuit,
Tu m’embrasses chaque soir,
Tu disparais dans le noir
Comme le pire de mes remords,
Comme un précieux anneau d’or,
Tes yeux m’ont jeté un sort,
Ton souvenir me dévore
Comme l’aube chaque matin,
Nous promet un lendemain,
Je sais que viendra le jour
De ton éternel retour.
Les yeux fermés
J’entends tes pas franchir les mondes qui nous séparent
Et tu avances dans le noir
Lentement tu passes la porte du soir.
J’ouvre les yeux,
Au loin déjà s’envole un ange amoureux
Un ange sourd
Qui n’entend pas mes chansons d’amour.
lundi 17 août 2009
Moonlight Son
Nous roulions à sa suite sur la pente du jour déclinant, ou peut être n’était-ce que la terre qui roulait sous nos pieds. Les rouages activés par nos pas montaient le décor de la nuit en arche au-dessus nos têtes. Animaux aveugles, nous pouvions voir la beauté partout. Les fleurs du talus nous envoutaient, petites étoiles blanches plantées dans la rocaille. Le soir breton embaumait un parfum timide et pudique, de vacances bien rangées et de pays endormi. Sous le verni bleu foncé de la nuit estivale, s’éveillaient pourtant les créatures musicales.
La porte du jardin fut franchie. L’obscurité perdit en étrangeté, loin des lumières domestiques, et la nuit en liberté semblait moins sauvage.
La route de campagne qui longe la maison semblait onduler sous l’effet des vertiges du soir. Elle était la trace longue d’un doigt blanc parcourant les collines. Sous nos pieds elle était une caresse souple, la nuit l’avait fondue et on pensait vraiment pouvoir se laisser tomber sur ce ruban gris clair.
Nous respirions du bleu marine tout le long du chemin sombre. La nuit dans nos poumons était fraîche et fleurie, une corne d’abondance versée au coin de notre été.
Nous nous appliquions à marcher sans raison, afin d’éviter que l’utilité nous prive du plaisir. Ainsi nous choisîmes quelques champs ordinaires pour nous perdre. Dans un décor à la beauté trop évidente, nous eûmes été écrasés par le souvenir des images du jour. La connaissance parfois aveugle.
Dans le noir, les endroits ordinaires sont les plus fertiles. Des roses de douleur fleurissent dans les gravas du jour, au pourpre sans piquant et au parfum suave. Les chauves-souris miraculeuses veillent sur ce jardin du passé. Brassant l’air vicié, elles allègent les années et brassent le temps. Libérés des axes et des équerres, nous chevauchons des impressions revenantes, et saluons des visages que la lumière dissimule.
Nous piétinons à présent un champ de blé pâle. La lune plaque d’argent la rivière douce des blés ondulants. On aimerait y boire, on aimerait s’y baigner. Mais il est des flots impénétrables, des illusions de fleuves. Nous nous contentons donc de suivre, comme toujours, le chemin tracé par le soleil qui roule. Aspirés par un doux vertige, nous progressons hypnotisés au cœur des blés d’argent.
Ma mère me suit, je me retourne, elle est elle aussi plaquée d’argent, debout dans les blés. Elle est évaporée et semble avoir seize ans, en route sur le chemin. Elle est enfant, dans le jardin de son grand père, et mange des prunelles.
Je suis apaisé, protégé par l’obscurité, je choisis enfin ce que je veux voir. Les barreaux ont disparu, la domestication était impossible en captivité. Dans la lune toujours, à contre temps peut être, je m’étonne sans cesse qu’ils me croient l’un des leurs.
J’aimerais les prévenir, afficher dans mon dos la liste accusatrice de mes vices mal cachés. Ils essaient de gommer, infatigables, ils essaient de lisser. Mais ils effaceront mon visage bien avant de venir à bout du premier de mes défauts. Ils étaient pourtant prévenus, mais ils m’ont nourri, ils m’ont caressé, ils ont tapé sur la vitre pour me réveiller.
Alors le jour je dors, je m’éteins, je me tais. Je les vois défiler, le long de la cage, ils veulent interagir. Parfois je baille, ils tremblent et me plaignent. Ils s’indignent de la profondeur de mon sommeil. C’est juste que je rechigne à devenir comme eux un somnambule aux doigts crasseux, dont le passage est systématiquement précédé d’empreintes grossières. Sur les revers de leurs paupières sont peints des clichés amusants, plus datés qu’un calendrier.
Je suis un des personnages de ce roman-photo, grossièrement caricaturé. Leurs yeux prennent des photos que leur morale censure, que leurs fantasmes retouchent.
La terre dans la nuit continue de rouler sous mes pieds, nous sommes deux rondes sphères roulant l’une contre l’autre en ronronnant. Je suis blotti à flanc de colline contre une lune légère et je flotte jusqu’au matin accroché à ma baudruche.
Les archers cloués au sol me visent en vain et les flèches perdues achèvent de les aveugler.
mercredi 15 juillet 2009
Ici commença l'errance
La pluie tombait effectivement, mais la moiteur dont il souffrait était plutôt étrangère aux intempéries. Chaque inspiration embuait son thorax. Sur sa peau perlait en gouttes translucides un monde saturé. Parfois la buée épuisée s’écoulait et traçait sous sa chemise une ligne glaciale. Son dos aussi était strié, inlassablement parcouru par le monde en chute libre.
Perdu dans sa fièvre il resta un moment debout sur la place. Les avenues tournaient joyeusement et secouaient les passants. La ville formait un labyrinthe en réinvention permanente. Il profita d’une immobilisation temporaire des axes pour regagner le bord de la fontaine, sur lequel il s’assit. L’eau bavarde médisait derrière lui, la buée sur ses vertèbres se glaça. Il mourrait de ne pouvoir répondre. Il eut pour cela fallu comprendre. Mais les éclaboussures arrivaient indistinctes à ses oreilles enflammées. Un casque bourdonnant gardait l’eau tranchante à distance, et derrière lui elle jacassait toujours. La machinerie de la fontaine attisait sans cesse l’agressivité des eaux bleues. Elle brassait, elle battait, elle entretenait les confrontations. Laissant le chaos bouillonnant dans son dos, il se ferma un instant et se rendit sourd. Se concentrant il tenta de sentir dans ses veines quelque chose de fluide, enfin, de doux.
Le marbre froid de la fontaine sous ses cuisses, le monde coulant entre ses omoplates, il se pencha en avant, les mains sur les genoux. Sa cravate touchait presque le sol et au gré du vent montrait diverses insignifiances du sol. C’est par les pieds que la solution le pénétra.
La fièvre rendit d’un coup les souliers insupportables. Ouvrant enfin les yeux sur les nœuds serrés de ses lacets, il se concentra à nouveau et dénoua les liens. Les chaussures glissèrent le long de ses pieds essoufflés, et frappèrent une dernière fois les pavés humides. Caressant ses chevilles, saisissant son talon dans sa paume, il laissa tomber au sol ses chaussettes. Le monde déjà avait un peu ralenti. Il déposa la pulpe de ses pieds sur la place de la gare, le sol répondait d’une égale pression. Satisfait il se retourna et fit face à la fontaine. Le monde enfin n’était qu’un bouquet d’orteil. Seul le pied importait dans sa conscience. Les orteils ne mentaient pas, il le sentait. Il remonta son pantalon en le roulant le long de ses mollets. Quelques gouttes déjà se perdaient entre les poils de ses jambes. Etirant leur fraîcheur en pistes translucides, elles tentaient de calmer les veines colériques qui sillonnaient cette chaire libérée.
Alors il plongea entièrement le pied dans la fontaine. La planète venait de changer. Il y avait dans ce bain toute la lisibilité qu’il recherchait dans le monde. Tout était clair, le sens des remous, le bruit de l’eau, ces murmures calomnieux étaient enfin traduits. Epris d’une extase étonnante, il se garda un moment de bouger, conscient qu’il était dans la fontaine un invité sauvage. Puis se sentant apprivoisé par les éléments, il commença à tracer dans l’eau des cercles irréguliers. Il lui semblait respirer par le pied. La clarté, la simplicité, la vérité, l’oxygène, entraient en lui par cet espace entre les orteils et la moitié du mollet. Son corps et son âme puisaient la fraîcheur avec avidité, avec l’enthousiasme vert et excessif des adolescents sanguins.
Chaque passage dans ce mollet immergé semblait purifier un peu plus son sang. Les fièvres traversaient sa peau, il se sentait comme un pèlerin, fourbu en route, à qui l’hôtesse providentielle lave les pieds. Une forme d’humanité réapparut progressivement en lui. Le rideau grisâtre qui le protégeait des extrémités du monde se fit lambeau. Les éclaboussures de la fontaine perçaient le triste tissu comme l’acide. Par les balafres s’engouffraient des glaives blancs et froids. Ils attaquaient l’armure noire, la veste et la chemise, et ces brumes imbéciles qui paressaient dans sa tête.
Il avait vécu effondré dans son costume depuis des décennies. Ses vêtements le portaient et le déplaçaient, et seul le nœud de cravate suffisamment serré soutenait sa tête là haut, comme une baudruche. Le reste du corps pendait dans le trois pièces.
Il sortit les pieds de l’eau et les posa au sol. Il ressentit la fertilité du monde. L’air tournoyait autour de ses mollets humides, et l’eau qui se répandait à ses pieds fit germer en lui un squelette. Très vite il sentit pousser dans ses jambes les os qui lui manquaient. La trame croissait allégrement, et il respirait à peine lorsque la longue armature transperça son dos, puis sa nuque, pour enfin fleurir en un crâne fier.
Il se sentit enfin la force d’imposer au costume un mouvement, une direction, une destination. Ce col arrogant qui lui tenait la gorge, comme une main castratrice qui tournait son regard vers les horizons convenables, semblait faiblir sous les coups répétés de la jugulaire renaissante. La conscience alluma son regard et il balaya le monde éclairé.
Il se mit alors en route, mu par un hasard méthodique qu’il avait élu unique méthode efficace pour explorer le monde.
Enfin il portait ses vêtements. Il les sentait faibles sur sa peau, vulnérables attachés à son corps. Il les emmenait avec lui, hors de leur univers, là où le sens des conventions s’évapore. Il décida de ne pas infliger à sa prison l’affront de l’exil.
On trouva sur son chemin un pantalon, une veste, une chemise, une cravate, épuisés, assoiffés, abandonnés. Ce fut leur seul procès. Il ne se retourna pas. Hypnotisé par son essence nouvelle, enivré par la simplicité du monde, il flottait sur des marais sociaux. Il n’avait pas faim, il se nourrissait du contact du monde sur sa peau nue…
Ainsi commença l’errance.
samedi 11 juillet 2009
City lights
Bien avant mon réveil j'empreinte chaque jour
les trottoirs argentés qui drainent mes espoirs
et j'entends résonner les pavés de velours
Que mon regard éteint couvre d'une ombre noire.
Je croise ma silouhette mille fois répliquée
sur les vitraux laiteux d'églises grillagées
Mes réflections et moi envahissons la ville
Et je sens dans mon dos les clones en longue file.
J'ai quelques fois rêvé que je me retournais
que je m'arrêtais net sur le sentier de guerre
Eteint sur le trottoir je redoute l'arrêt
Et le regard de ceux que j'ai laissé derrière.
Je le vois derrière moi, ce doigt accusateur
cette image figée, ce slogan incendiaire
Qui condamne ma fuite mais ne voit pas mes pleurs
Je sais bien qu'il se meurt celui que j'étais hier.
Pourtant chaque folie en moi est légitime
j'ai acquis l'évidence de mon obstination
Et je commets sans cesse l'interminable crime
De n'être qu'une fuite, une destination.
Déjà dans mes empreintes fleurissent des statues
Les mémoires figées de mes instants déchus
Des rendez-vous ratés s'abattent en nuées
Sur ces photos de moi que j'ai désincarnées.
On s'attache à mes mues et je tombe en lambeaux
Alors que je serpente entre ces étrangers
Qui tiennent des miroirs menteurs fourbes et faux
Sur lesquels leurs visages sont à jamais gravés.
Je reste sur mon île apaisé dans la nuit
Ici tout est serein et ma vérité luit
Et je sens les trottoirs s'écouler sur ma vie.
Les boulevards agards me contournent et m'oublient.
Les remous que je laisse dans le flot d'une foule
Seront mes biographes les plus pertinents.
L'écume des regards blanchit sur cette houle
Et la ville s'éclaire sous ces rayons tremblants.
dimanche 24 mai 2009
I don’t get older, i just get Worse.
Much worse…
Photos à l’appui!
Un week end à MickeyPark…
Et le gâteau qui va avec…
and my amazing dream times with my Viking, making the world look like a singing rainbow!!
In Jersey…
In Quimper…
“There is more to life than hair, but it’s a good point to start”… That’s how wise i am on my 28th birthday. Sun has never been brighter, i just wish i could hold time and Vikings in my arms for just a bit longer…
vendredi 15 mai 2009
Fenêtre sur noir
Alors on reste capricieux au fond d’un lit insupportable, dans un fauteuil solitaire où à une table, candélabre à la main pourfendant d’obscurité et le temps qui l’accompagne.
Un pauvre bonhomme aux muscles tremblants et moites retient vainement d’énormes paupières au poids croissant. Il lutte pour laisser encore un peu entrer la lumière, pour garder le lien avec le monde. Mais en vain.
Les portes de la nuit se ferment lourdement, les couleurs s’évadent par les derniers interstices alors que déjà des formes étranges investissent l’espace sombre. La prison est étanche et ses gardiens incorruptibles. Le parallélisme des mondes est à présent complet. La raison a beau frapper aux paupières, le rêve est une autocratie totalitaire.
L’anarchie sourde ne veut rien savoir. Elle est réfractaire au possible et se joue du vraisemblable. On est ici prisonnier des libertés extrêmes, en apesanteur, dans le vide, la course n’a aucun effet de déplacement. L’agitation est vaine, l’indignation inexorable est pure futilité. C’est tout noir dehors. On se tourne vers l’intérieur et là c’est infini. Ce n’est pas noir, c’est indéfini, c’est insoumis. Des fuyantes ondulantes sont des autoroutes par où les conforts s’enfuient. Tout est glissant, tout est mouvant, tout est infiniment stratifié, découpé, entremêlé. Rien n’est saisissable, tout s’impose avec insolence, dans une forme d’évidence étrangère à tout. Rien ne se justifie jamais.
Tout est masqué, tout est apparemment familier et profondément étranger. La reconnaissance est un jeu de dupes. L’identité est un pari dans ce monde ci.
Suis-je une peur, suis-je une envie, un souvenir, une trace du futur, un plaisir, une blessure ? Mes coordonnées sont brouillées. Un grand vent de choses et de faits mêlés mélange les époques. La visibilité fluctue au gré des bourrasques et la boussole se dilue. L’aiguille divisée indique un chaos certain.
Derrière les bosquets un passé indompté guette et gronde. Je sens son souffle si réel, aucune grille, aucune barrière ici ne le retient, ne l’empêche de saisir ma gorge exposée. D’un bond il me rattrape, et nous roulons ensemble le long d’une pente qui accélère notre fusion. Son souffle dans la gorge je parle son langage. Il attend des comptes, je lui dois quelque chose. Sur cette feuille qu’il plaque presque à mes yeux, des dettes sont gravées, indélébiles. Le fauve accroche à mon pied ces heures pétries en un boulet pesant, qui fait lorsque je marche le même bruit que mes peurs enterrées. Enterrées vivantes.
Ces cadavres côtoient les sylphides volages que sont mes chères utopies. Elles dansent aussi ici, où je peux les saisir, m’enivrant de leurs capiteuses réalités. Ainsi vont les marées, d’un extrême à l’autre, usant des rivages en fusion. Les instants valsent et s’échangent, le puzzle du temps forme un dessin abstrait, plein de sens.
Les choses, les faits, les personnes, sont imbriqués en une spirale qui lentement se serre. Tout s’essore et il en suinte un jus mystérieusement chargé de discours. C’est un flot de parole qui sort de la centrifugeuse, tous les non dits s’échappent, les tâches s’expriment enfin en trépassant. Chaque recoin de vérité s’éclaire sous la lumière crue de néons blessés qui donnent à mon histoire leurs dernières étincelles.
Tous ces flashs soulèvent la poudre blanche du sommeil. Chaque parcelle de mon corps voyage indépendamment, au gré de flots déstructurés. Je croise parfois mon pied au bras d’un souvenir. C’était un repas de famille je crois. J’étais assis un peu partout, à différents âges, toujours affamé certainement.
Je me baigne dans la boule de cristal, un tout petit endroit sans horizon où tout vous vient en fièvre, où tout s’impose, rien ne s’explique. On y apprend la modestie de ne rien comprendre. Celle qui nous attaque, si acide, quand on se perd sur les bancs du cours supérieur. On se dit qu’on n’arrivera pas, y est déjà. On n’arrive nulle part, tout arrive à nous, tout nous vient, tout s’exhibe très vite. Mais pour l’inimaginable une existence d’un instant est déjà interminable.
Mais un rayon de lumière vient se glisser dans les rouages insensés de cette machinerie. Les ressorts sautent un à un, les visages du passé fondent en un cri, ceux du futur comme des bulles éclatent. Le jour abat son poignard à travers l’oreiller. Le monde redevient médiocrement sensé, il redevient envisageable d’en prendre le contrôle.
Le réveil déroule la pelote du rêve en tissant cette masse brute en un long fil de temps. Tout reprend sa place, ce qui devait rester à l’écart ne se touche plus. Il reste quelques tâches de ce mélange violent. La bande magnétique qui se lit calmement grésille de temps à autre. Dans des bruits parasites on croit alors entendre, puis on le nie bien sûr, les voix hantées des songes.
jeudi 7 mai 2009
Un lac, des signes
Chanson de l'acte 2 quand le personnage principal, enfant, écrit à l'amoureuse qu'il a rencontrée...
Zik:
Découvrez M.I.A.!
Viens,
Et lis dans ma main ce beau dessin
La ligne du destin
Chants du matin,
Les émois des amours enfantins
N’atteignent pas demain.
Nos jeunes âmes ces oiseaux sauvages
Enfin libérés couraient sur la plage
Les dunes blondes se cambraient sous nos pas
Et le vent jaloux cueillait à tes lèvres
Les fleurs de nos joies
Rien
Sur la terre et rien non plus au ciel
N’a été si fidèle
Mais tu es loin
Et les lignes tendres de ta main
Sont un lointain chemin
Ton au revoir
A semé le noir
Mon image seule pleure dans un miroir
Les souvenirs
S’envolent au soleil d’été
Comme le temps aussi évapore la vie
Les amours trop verts
Les amants d’hier
Ne voient pas l’hiver
L’ardeur de l’enfance consumée
Des années partent en fumée
L’innocence est en cendres
Le chant des Cassandres
S’en va les répandre
(2 descentes instrumentales)
Rien
Sur la terre et rien non plus au ciel
Les éternels sont irréels
(Descente instrumentale)
Rien
Sur la terre et rien non plus au ciel
Rien
Sur la terre n’est vraiment éternel.
Wilde animals, Wilde animals, can be hilarious pom pom pom
Salut les Coatis!
Comme je me sens un peu coupable de vous avoir abandonnés pendant un moment (j’espère que mon maigre lectorat me le pardonnera), j’ai décidé de vous faire profiter de la douceur de l’existence en vous collant l’album photo de ma dernière visite au zoo.
Vous vous délectez déjà je le sens, c’est comme un calendrier des postes, mais il ne faut pas ouvrir la porte au facteur. C’est, en somme, Noël avant l’heure!
J’en profite pour vous suggérer de vous cotiser tous avant le 20 mai pour acquérir, puis emballer, et enfin m’offrir mon ami l’émeu ému qui vole la vedette sur les sous-affichés clichés. Si vous n’avez pas suffisamment de papier pour emballer l’émeu, un gibbon fera l’affaire, ou encore une famille de Suricates.
Retenez bien l’association d’idées: anniversaire <=> émeu. C’est important.
Et je précise que j’ai dû interrompre temporairement l’écriture de mon gros méga chef d’oeuvre de comédie musicale sur Broadway/St Aubin du Cormier en raison de spectacle chorégraphique à monter dans l’urgence (des vidéos seront publiées bientôt “si Dieu veut” comme dirait Aliocha),et cause de métier (c’est la crise).
Si vous êtes sages (i.e. si vous laissez des commentaires) je vous gratifierai d’un album de ThomThom à MickeyLand! Ca vaut le coup de commenter quand même!
mercredi 6 mai 2009
Mon évaporée
Au gré d’une éclaircie, elle fait dans la dentelle.
Mon évaporée est gaze térébenthine
Quand le soleil donne, elle boue sous l’ombrelle.
Arlésienne diluvienne elle a fondu sur moi
Puis elle prend la brise et souffle sur les plaines
Et elle se condense sur le métal trop froid
De mon cœur et le rouille d’insaisissables peines.
L’évaporée parfois s’étend à mes carreaux.
J’en caresse alors la surface friable
Et contemple à mon doigt l’évaporée en goutte,
Qui s’étire le long des pulpes digitales.
Alors d’un souffle chaud j’efface la balafre
Que j’infligeai d’un doigt à la vitre embuée.
Le corps cicatrisé porte mon autographe,
Mon thorax est vidé de ses brumes soufrées.
L’évaporée m’étreint dans un tendre brouillard
Je m’y ébroue serein et y déploie mes sens.
Je nage dans le presque de ces halos hagards
Ta moiteur m’enveloppe de son omniprésence.
Mon spectre parfumé me suit de quelques mètres.
Parfois je volteface espérant traverser
Ce nuage opiacé à l’évidence piètre
Dont j’implore l’averse, à genoux, assoiffé.
L’évaporée s’assèche, et sans pitié m’atterre
Moi cloué au désert, distillant des jurons
Qui sont la seule pluie qui me revient à terre.
La vapeur adorée me laisse à l’abandon.
Mon évaporée pleure et j’aime quand ses larmes
Irriguent mes buvards de mots indélébiles.
Ils boivent et se saoulent puis ils rendent les armes
Les mots restent couchés, la vapeur prend asile.
L’évaporée m’encense alors que je me myrrhe
Se vautre dans l’absence, et lèche la folie
Que fait perler sur moi la moiteur de l’oubli.
Elle toise elle vise et froidement elle tire.
L’évaporée s’affaire sur l’amoureux cadavre.
Elle feint l’infirmerie, habile cleptomane,
Alors qu’elle vient traquer en plein cœur de son havre
Le moindre rejeton qu’avait pondu mon âme.
Pourtant aucune honte d’ainsi me délecter
De l’autopsie fatale qui se joue dans mon lit
Car mon âme volait aux bras d’Evaporée
Et je ne connais rien qui soit aussi exquis.
Qu’elle est belle la brume qui flotte sur ma vie,
Ce manteau nous prévient de la trivialité
Ce brouillard qui accorde au rêve son sursis
C’est la réalité qui s’est évaporée.
vendredi 27 mars 2009
Acte 3...
La première, c'est la lettre que le personnage principal renvoie à son amour de jeunesse pour reprendre contact. La seconde, c'est la réponse, et la troisième, c'est la suite de leur correspondances!
Chanson 1:
Musique:
Découvrez M.I.A.!
Paroles:
J’écris sur cette page
Les traces de l’amour sage
D’un ami de passage
Du fond des âges
Ton image
Ton visage
Ont épargné à un homme le naufrage
Je prie pour que ces mots
Ces pauvres ronds dans l’eau
Sachent réveiller ta mémoire
Et te chantent cet espoir
Fervent de te revoir
Suis-je fou de croire que le destin mène à toi ?
Suis-je fou de croire que tu me suivras ?
Chanson 2:
Musique:
Découvrez M.I.A.!
Paroles:
Mes yeux parcourent votre page
Quel bonheur de revoir ces rivages
Ils m’ont rapporté
Tant d’émois oubliés
Tant de peines insensées
Le parfum d’un passé
Passionné
Combien de fois
Ai-je rêvé
A autrefois
Sans jamais oser
J’ai gardé notre amour au bout de mes doigts
Je vagabonde volage
Je m’égare le long de vos pages
Vous tenez ma main sur la plage
Le vent les marées
Peuvent se déchaîner
Mais nos deux destinées
Sont scellées
Quel est le prodige qui nous réunit ?
Ai-je enfin trouvé la clé du paradis ?
J’ai trouvé la clé de ma vie.
Chanson 3:
Musique:
Découvrez M.I.A.!
Paroles:
Garçon
Fille
J’avais un jour
Osé te parler d’amour
Quel beau songe de velours
Un jour divin
Tu as écrit mon destin
D’une ligne de ta main
D’une main inspirée
Courant sur le papier
Tu as changé le cours
De mon existence
De mon errance
Et je vis au fil de tes écrits
Passage instrumental…
Ma main qui court
Ecrit des lettres d’amour
Je ferme les yeux et les mots accourent
De ce papier
Que tu m’as adressé
Les mots se sont envolés
Mon âme sur ces mots ailés
A voyagé vers le passé
Vers ces étranges moments
Où nous nous aimions comme des enfants
Ces sentiments
Renaissants
Ravivent des tourments
Brûlants
Des souvenirs adolescents
Brillants
Des temps incandescents
Passage instrumental
J’avais un jour
Osé te parler d’amour
C’est mon acte de bravoure
Un jour divin
Une ligne de ta main
A
Croisé
Une ligne de ma main
Quel audacieux dessin
Que celui du destin
Cette ligne en commun
C’est notre chemin
C’est notre chemin
jeudi 26 mars 2009
Final acte 2
Musique:
Découvrez M.I.A.!
Paroles:
Personnage principal enfant :
Regarde-moi
N’oublie pas ce visage d’autrefois
Que cet enfant
Se reconnaisse en toi à présent
Quand tu chantes pour moi
J’entends ma voix
Et mon chant te rappellera le temps de l’enfance
Et la vie te protègera toujours du silence
Et l’amour un jour te prendra dans sa folle danse
Enfant et mère en même temps
Prends ton bagage
La vie t’offre un nouveau voyage
Laisse le vent
Te porter vers tes rêves d’enfant
Pour toi la nuit s’achève
L’aube se lève
Et mon chant le long du chemin guidera tes pas
Et ta vie un jour tu verras te ressemblera
Et l’amour de sa tendre main te caressera
Tout le chœur
Lève-toi
Laisse tes erreurs et tes faux pas
Un chemin s’ouvre devant toi
Ton passé guide tes pas
Vers l’avenir
Dans tes souvenirs
Cherche la clé de ton empire
Laisse derrière toi le temps des soupirs
Comme au printemps tout va refleurir
Cherche dans ton enfance
L’évidence
Le sens de ton existence
Reprends confiance
L’innocence
De ta jeune vie
T’éclaire aujourd’hui
Déjà
Tu entrevois
Un futur qui vient vers toi
Et déjà l’horizon
Te crie le nom
De cet être aimé
Qui t’a échappé
Mère grand
As-tu compris
Qu’il faut toujours sourire à la vie ?
Les jours de pluie
Quand on les chante ne sont pas si gris
Vois derrière les nuages
Mon doux visage
Et le temps te rapportera le son de ma voix
Quand la vie a perdu sa joie tu te souviendras
Et l’amour ne t’oubliera pas tu la reverras
Mère grand et mère supérieure
Les anges du ciel
Gardent les amoureux sous leurs ailes
Ils nous révèlent
Que l’amour est une fleur éternelle
Son merveilleux éclat
Rayonne en toi
Et le temps jamais ne saura ternir ce bonheur
Et la vie s’illuminera de mille couleurs
Et l’amour toujours brûlera au creux de ton cœur
mardi 24 mars 2009
Questions enfantines
Musique:
Découvrez M.I.A.!
Si la musique marche pas: http://www.deezer.com/track/326005
Paroles :
(une partie de chaque couplet pour un enfant seul, le reste pour le chœur, mais j’ai pas encore décidé lequel)
Monsieur nous venons vous remercier
Pour ces chansons que vous nous donnez
Nous les avons étudiées
Et nous les avons adorées
Toutefois vos chansons
Ont soulevé quelques questions
Vous parlez souvent de votre enfance
Vous dites qu’elle a de l’importance
Pourriez-vous monsieur pour nous
Décrire ce qu’elle fut pour vous
Quels sont vos souvenirs
Du temps que vous semblez chérir ?
Vous parlez souvent de vos parents
Vous dites qu’ils sont des gens importants
Pourriez-vous nous expliquer monsieur
Dites nous si votre Maman
Vous punissait souvent
Vous parlez sans cesse de l’amour
Vous dites qu’il faut aimer toujours
Quels sont les signes monsieur
Qui montrent qu’on est amoureux
Comment sait-on vraiment
Si l’être aimé vaut un serment ?
Vous parlez souvent de liberté
Pour vous c’est une priorité
Pourriez-vous nous expliquer
Ce qu’il faut faire pour être libre
Pourriez-vous nous décrire
Ce beau sentiment d’exister ?
Pont musical, non chanté…
Vos chansons nous parlent du bonheur
Vous semblez en avoir plein le cœur
Voulez-vous nous dire monsieur
Ce qu’il faut faire pour être heureux
Est-ce qu’il faut simplement
Se convaincre qu’on est content ?
Vous ne parlez jamais de l’argent
Vous préférez parler du beau temps
Dites-nous à quoi ça sert
Si on est bien dans la misère
De perdre tout son temps
A récolter un peu d’argent ?
Vous aimez aussi parler du temps
Celui qui nous fait devenir grand
Vous semblez le trouver effrayant
Lorsque vous parlez du passé
Vous semblez apeuré
Vous parlez souvent de la beauté
Vous semblez toujours la rechercher
Suffit d’un beau visage
Ou bien d’un joli paysage
Pour gommer les soucis
Et faire que le monde sourit ?
Vous conseillez souvent de rêver
D’échapper à la réalité
Qu’avez-vous fait de vos rêvez
Se sont-ils déjà mis en grève
Pensez-vous qu’aujourd’hui
Vos rêvez d’enfant vous ont suivi ?
Looking back
Musique:
Découvrez M.I.A.!
Paroles:
Le père
Le chœur
Dis-moi grand garçon,
Aurais-tu perdu la raison ?
Qu’est devenu cet enfant que j’ai connu ?
Je crois que je ne le connais plus.
Connais-tu ton nom ?
Te souviens-tu de ta maison ?
Dans l’immensité du temps tu t’es perdu
Ton cœur me semble suspendu.
Où es tu parti ?
Retrouve ta vie
Toi qui souriais à la vie
Le passé enfoui
Ce garçon qui m’avait appris à rêver
Caché
Semble soudain désenchanté
Dans les années
Cherche dans le temps
Cette vérité qui t’attend
Suis le chemin que le vent a effacé
La trace qui t’a égaré
Cherche dans les heures
Ce qui faisait battre ton cœur
Moi qui autrefois ne t’avais pas compris
Je veux te sauver de l’oubli
Va dans ton passé
Va au fond de ton passé
Retrouver l’enfant passionné
Va trouver la vérité
Qui ne vivait que d’amour et de beauté
Va rêver dans les années
Parviendras-tu à le sauver ?
Passées
Je relis souvent
Entends
Ces poésies d’un autre temps
Les chants
Ces années que tu avais su enchanter
Passées
Il est temps de les retrouver
lundi 23 mars 2009
Lointain Noël
Musique:
Paroles:
Grand mère
Choeur des enfants
Mon tout petit,
Je viens te raconter une histoire
L’histoire d’un soir
Le récit d’une nuit
Dont la magie
A fait de ce Noël un moment
Comme tu les aimais avant.
La nuit a commencé
Lorsque l’arbre s’est allumé
Des couleurs par milliers
Ont échauffé nos cœurs
Et réveillé nos candeurs
L’arbre bleu et doré
Que les enfants avaient orné
Scintillait dans leurs yeux
Il se parait de joie
Il brillait de mille feux.
Déjà les odeurs
Parfums de bonheur
Biscuits et gâteaux
Tous dorés et tout chauds
Emplissaient le vent
D’un amour gourmand
Je te revois
Attendant près de moi
Les sucreries et es chocolats
Les femmes étaient coiffées,
Sauf bien sûr la tante Aglaé
Qui avait tout raté
Elle s’était à nouveau
Coiffée avec un râteau
Les hommes endimanchés
Tentaient de rester distingués
Ces enfants déguisés
Se gavaient de gâteaux
En attendant leurs cadeaux
Enfin ces moments que j’ai rêvés
Sont cette nuit réalité
Le sapin les gâteaux
Et les bougies
Et demain les cadeaux
Que j’ai choisis
Oh belle nuit !
Pour les enfants Noël est sacré
Car ils ont le monde à leurs pieds
Le monde est sucré
Le monde est plus doux
Le monde est enfin à ma portée !
Tard dans la nuit
Tes airs préférés ont résonné
Grands et petits
Ensemble ont valsé
Dans un grand bruit,
Le bouchon du champagne a sauté
Tante Aglaé a chanté
Au pied de l’arbre d’or
Les cadeaux comme des trésors
Attendaient le matin
Impatients les enfants déjà leurs tendaient les mains.
Pour calmer les veilleurs
Les chansons entonnées en chœur
Animaient le festin
Allégresse et bonheur
Coulaient comme le bon vin.
N’oublie pas les joies
De ton enfance
Un beau jour leur voix
Couvrira le silence
N’oublie pas le temps
De l’innocence
Un jour viendra
Où tu te souviendras
De l’enfant qui vit encore en toi
Lorsque la nuit pâlit
Il ne resta que la magie
Les images, les odeurs
De ces trop courts moments
Qui ressemblent au bonheur
Seule au creux de mon lit
Je pensais à toi mon petit
Ta Mamie, loin de toi
A souffert de passer
Son premier Noël sans toi.
vendredi 20 mars 2009
Un soir d'hiver
Là c'est un peu une lettre d'adieu de sa grand mère qu'il retrouve. C'est un peu triste mais elle aura plein de conséquences joyeuses.
Et c'est sur une des plus belles musiques qui soit (il faut sauter l'intro, le chant commence après):
Musique:
Découvrez M.I.A.!
Mère grand
Chœur (en même temps que mère grand, enfin la musique est évidente)
Mon doux Ami,
Tu as grandi,
Tu dois maintenant savoir
Qu’approche le soir
Que chaque vie
Comme le jour qui luit
S’éteint c’est son devoir
De dire au revoir
Quand il finit,
Dans la nuit
Le jour qui rougit
D’une vie
Donne toujours à voir
Il ne fait
Un autre espoir
Jamais noir
L’hiver glacé
L’hiver
Est arrivé
A soufflé
Et son cortège blanc
De son grand
S’avance maintenant
Vent d’argent
L’aube nacrée
Mélopée
Ne peut réchauffer
Enchantée
Tous les assauts du temps
La voix des en-
L’aube qui nous ment
-fants hors du temps
Les jours dorés
Les jours dorés
Les soleils d’été
Les soleils d’été
Sont des images d’antan,
A présent
Des traces d’avant
Dans le vent
Le temps s’en va
Vers l’au-delà
Le passé qui s’enfuit
Le futur le suit
Glisse sur moi
Mais je n’ai pas froid
A l’hiver de ma vie
Les heures me sourient
Rappelle-toi
Même loin de toi
J’ai eu des heures amies
Des joies inouïes
Toi au printemps
Comment
Toi si vivant
Face au vent
Ton aube s’est levée
Résister
Apprends à marcher
Et marcher
Et sois prudent,
Tu apprends
Vis dans le présent
A présent
Et fais toujours briller
La vérité
Tes yeux adorés.
Qu’on m’a confiée
Le seul diamant
Le seul diamant
Qui résiste au temps
Qui résiste au temps
Est l’amour mérité
C’est mériter
De l’être aimé
D’être aimé
L’hiver glacé
L’hiver
Est arrivé
Est tombé
Et son grand manteau blanc
De son grand
Me tient maintenant
Manteau blanc
L’aube espérée
Son drapé
Commence à perler
Déposé
La lumière du temps
Protège les en-
M’éclaire à présent
-fants du vent
Les jours dorés
Les jours dorés
Les soleils d’été
Les soleils d’été
Ces images d’antan
Hors du temps
Sont mes diamants
A présent
jeudi 19 mars 2009
Déclaration (de revenus)
Alors là c'est après le premier spectacle du looser, la pouf croit qu'il est pas un looser et qu'il va avoir des tunes en abondances. Donc elle le séduit.
Le looser il y voit que du feu, mais quand il relira la lettre plus tard, il comprendra qu'une pouf, ça trompe énormément.
Musique:
Découvrez M.I.A.!
Vous !
Vos poésies nacrées m’ont faite penser
Sous vos rimes, mon corps entier a tremblé
Vous débordez de talents mon cher,
Le succès à présent vous est promis
Et les femmes et l’argent
Vous sont maintenant acquis
Nous !
Pourrions ensemble vivre une vie rangée
Partager tous les deux la prospérité
Car le trésor qui ce soir est né
Garantit des années sans misère,
L’amour et la richesse
Chasseront les soucis
Une vie de joie, une vie de douceur,
Des jours sucrés chez Ladurée
Une vie de strass, une vie sans stress,
Par amour, je me ferai belle,
Chez Vuitton, chez Chanel
Car vous le valez bien !
Finies les soldes, finie la grisaille,
Plus jamais fauchée, jamais sur la paille
Vous avez pour moi l’éclat d’un diamant,
Si petit, pourtant si brillant
Si petit, pour l’instant,
Car moi je vois plus grand !
Avant vous,
J’étais une fille perdue,
Grâce à vous,
J’aurai tout ce que j’ai toujours voulu
Autrefois,
Ces mains ont porté des ordures
A mes doigts
Brillera désormais votre amour pur
Car mon trésor, tous les deux c’est pour la vie
Le contrat qui viendra permettra tu verras de sceller tout ton talent
Ma mine d’or, jamais ne sera tarie
Je pourrai alléger cet immense tracas, le poids si pesant de l’argent
Vous !
Avez trouvé en moi parfaite associée
Je suis l’incarnation de l’intégrité
Je n’ai pas mon pareil pour gérer
Un château, un hôtel particulier
Et tout ça mon ami
Je le ferai par amour
Vous !
Avez trouvé en moi parfaite associée
Je suis l’incarnation de l’intégrité
Je n’ai pas mon pareil pour gérer
Un château, un hôtel particulier
Et tout ça mon ami
Je le ferai par amour
Finies les soldes, finie la grisaille,
Plus jamais fauchée, jamais sur la paille
Vous avez pour moi l’éclat d’un diamant,
Si petit, pourtant si brillant
Si petit, pour l’instant,
Car moi je vois plus grand !
mardi 17 mars 2009
Wake up Tango
Le personnage principal se fait larguer par une pouf.
Voilà la musique:
Découvrez M.I.A.!
Le Tango, c’est un peu comme le baroque, à chaque couplet on ajoute des notes et ça ressemble plus à rien… Donc pour tous les couplets imaginez l’air et l’orchestration du premier…
Attention cette fois ci, trois voix. Je me suis lâché !
La reine des poufs
Le chœur des poufs
Le looser
Couplet 1 :
Mon ptit mari,
Ca va pas faire du bien Ca c’est dit
Mais l’amour a une fin T’as compris
J’attendrai pas demain C’est la vie
Tu sais ça changerait rien Tu m’oublies
Tu sais c’est pour ton bien C’est gentil
Ca n’allait pas bien loin Plus envie
Tu iras mieux demain Tant pis
Transition :
T’es pas con, tu vas comprendre
Qu’une fille comme moi n’aime pas attendre
Tu m’avais promis tant de belles choses
Où sont mes roses ?
A quoi bon toujours attendre
Mon cœur est à nouveau à vendre
Les fleurs et les bijoux
Les robes et le toutou
Il est temps qu’ils soient plus que des mots !
Couplet 2 (poufs et looser superposés):
Mon ptit mari
Quelle
Parfois tu me fais rire Pas qu’un peu
Ma----------------------gie
Tu crois qu’on peut séduire T’es niaiseux !
M’a---------------------vait
Juste avec un sourire Des beaux yeux
Ca-----------------------ché
Mais pour me retenir Si tu veux
Le-------Vi------------sage
Il faudrait t’enrichir Pas qu’un peu
De celle que j’avais aimée
Si tu n’as pas d’empire Mon pti vieux
La voici démasquée
Moi je préfère partir Adieu
A moi la liberté
Transition 3 (pouf et looser l’un après l’autre) :
Tes poèmes et tes chansons
Ces chansons portaient ton nom
Vont pas payer mes visons
Ils ont payé la maison
Transition 4 :
Dans quel mensonge ai-je vécu ?
Tout cet amour est corrompu
Tout cet argent que j’ai perdu
M’aura rendu la vue.
Couplet 3 :
Mon pauvre ami,
Tu trouveras bien une fille Tu verras
Qui aime les guenilles Et les rats
Je n’serai plus chenille Pas pour toi
Mais papillon qui brille Falbala
Moi je veux qu’on m’habille Pas Zara
Je veux que ça scintille Comme Carla
Après on s’déshabille Ou pas
Transition 5 (pouf et looser l’un après l’autre) :
Tes poèmes et tes chansons
Ces chansons portaient ton nom
Vont pas payer l’addition
Ils sont mes seuls compagnons
Transition 6 :
Dans quel mensonge ai-je vécu ?
Tout cet amour est corrompu
Tout cet argent que j’ai perdu
M’aura rendu la vue.
Couplet 4 (Poufs et looser superposés)
Mon P’tit mari
Quelle
Retourne à tes poèmes Tout est dit
Ma----------------------gie
Je sors de ton Harem De ton lit
M’a---------------------vait
Je reprends mes je t’aime C’est le prix
Ca-----------------------ché
Je garde le diadème Les rubis !
Le-------Vi------------sage
Notre plus bel emblème T’es surpris ?
De celle que j’avais aimée
J’l’aurais rendu quand même C’est promis
La voici démasquée
Mais là j’ai trop la flemme Tant pis !
A moi la liberté