L'insuicidé
Si loin
des hommes, si loin des femmes,
Si loin
du monde et de ses drames,
Loin de
son port, loin de son corps,
Loin des
regrets et des remords,
Dans un
néant si blanc,
Des
oiseaux innocents,
Immaculés,
Insuicidés.
Bien au
delà des émotions,
Tout
oublier, les yeux, les noms,
La vie
dejà un souvenir,
La
mémoire veut s'évanouir.
Paradis
médical,
Juste un
enfer banal,
Incarcéré,
Insuicidé
A
quand la fin, à quand l'exil ?
Partir...
Toi
qui rêvais d'un autre asile,
Mourir...
Vois-tu
au loin partir ton île ?
Ton
empire...
Etranger
dans ta propre vie,
Tu
fuis,
L'éternité
d'une insomnie,
Tu
pries
Dans
cet asile d'incompris,
Tu
survis.
Les bras
serrés autour du cœur,
La
camisole de douleur,
N'étrangle
pas les sanglots longs,
Des
violés d'un monde abscons.
Pilules
de l'oubli,
Dans un
cerveau trop gris,
Inhabité,
Insuicidé.
Les
anges cachent sous leurs ailes,
Pour
maîtriser l'âme rebelle,
Des
aiguilles, des électrodes,
Psychanalystes à la mode,
Pour
empiler les heures,
Pour
distiller les peurs,
Inexprimées,
Insuicidées.
A
quand la fin, à quand l'exil ?
Partir...
Toi
qui rêvais d'un autre asile,
Mourir...
Vois-tu
au loin partir ton île ?
Ton
empire...
Etranger
dans ta propre vie,
Tu
fuis,
L'éternité
d'une insomnie,
Tu
pries
Dans
cet asile d'incompris,
Tu
survis.
L'issue
pourtant était si belle,
Un tour
de piste, une ritournelle,
Dire au
revoir et disparaître,
Mettre
un point final à l'être.
Ceux que
la mort séduit,
Et
condamnés à vie,
Insoupçonnés,
Insuicidés.
Ils sont
otages de nos mots,
L'âme
coincée dans un étau,
Entre
hier et le trou noir,
Entre
demain et l'abattoir,
L'engrenage
du temps,
Torture
ses amants,
Inanimés,
Insuicidés.
A
quand la fin, à quand l'exil ?
Partir...
Toi
qui rêvais d'un autre asile,
Mourir...
Vois-tu
au loin partir ton île ?
Ton
empire...
Etranger
dans ta propre vie,
Tu
fuis,
L'éternité
d'une insomnie,
Tu
pries
Dans
cet asile d'incompris,
Tu
survis.
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