L'âme en nuit
L'océan
délirant d'un azur saturé,
Entre
typhons fiévreux et mirages d'écume,
Baigne
la nuit durant nos songes torturés,
Souvenirs
naufragés auxquels nous survécûmes.
Mémoire
tiraillée par les froides sirènes,
Miroirs
déformés par les vagues du temps,
La
rouille de l'oubli rougit notre carène,
L'abysse
ensorcelle l'esprit intermittent.
Divague
l'âme en nuit,
Ce
rêve là m'ennuie,
Évadé,
l'amant nuit,
En
quête, l'âme enfuie,
Rêve
de lame enfouie,
Trop
aimé l'amant fuit.
Explorons
les replis, les secrets du temps noir,
Ces
déserts explicites qui ont l'air du hasard,
Jardins
de velours sombre où fleurissent au soir,
Des
roses anémiées au parfum de blizzard.
Nous
y marchons confiants, arrogants obsédés
Les
yeux abasourdis, paupières bariolées,
Dormant
à poings liés par la nuit possédés,
Nos
rêves enivrés par la raison violée.
Divague
l'âme en nuit,
Ce
rêve là m'ennuie,
Évadé,
l'amant nuit,
En
quête, l'âme enfuie,
Rêve
de lame enfouie,
Trop
aimé l'amant fuit.
Les
poisons hypnotiques de notre propre corps,
Financent
hologrammes, chimères et promesses,
Délires
bon marchés et friables décors,
D'amours
ressuscitées le temps d'orgiaques messes.
Les
visages fondants de nos métamorphoses
Contemplent
en riant l'infini crépuscule,
Des
plaisirs poussiéreux, de nos grises osmoses,
De
nos guerres passées, nos spectres ridicules.
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