Elle est venue
Elle est
venue, dans mon sommeil,
Je dors
depuis vingt ans, et ne l'ai jamais vue.
Elle,
Eve nue, lèvres vermeilles,
A
déchiré ma nuit en trois mots inconnus.
Elle est
Vénus, et torrentielle,
Et
déverse sur moi les enfers et les nues.
Et lève
nus tes bras au ciel,
Offrez
moi vos candeurs, diablesses ingénues.
Elle est
venue, au crépuscule
Quand
mon espoir mourait, ouvrant un horizon
Elle,
Eve nue, moi ridicule,
Lunaire
dans la nuit attendant l'oraison.
Elle est
Vénus, exponentielle,
D'un
mouvement de reins fait valser les saisons.
Et lève
nus tes bras au ciel,
Lorsqu'elle
disparaît, emporte ta raison.
Elle est
venue, au bout de l'âge,
Combien
de vies déjà la rêvais-je en vain ?
Elle,
Eve nue, femme orage,
Après
m'avoir blessé m'enivre de son vin.
Elle est
Vénus, démentielle,
Me
laisse caresser une nuit le divin,
Et lève
nus tes bras au ciel,
Son
départ laissera dans ton cœur un ravin.
Elle est
venue, et à la nage,
De
l'océan d’ébène où se noyaient mes jours.
Elle,
Eve nue, de nacre sage,
Sur les
plages d’Éden m'enivre de toujours.
Elle est
Vénus, existentielle,
Couvrant
les nœuds gordiens de courbes de velours
Et lève
nus tes bras au ciel,
Et
pleure avec moi, attendant son retour.
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