dimanche 14 février 2016

Mécanismes de séduction

Mécanismes de séduction

Un œil qui s'ouvre dans le noir,
Un jour se lève, déjà le soir,
Ternit le blanc, voile l'espoir,
La nudité sous le pouvoir.

La naissance de l'esclavage,
Et l'enfance dans les rouages,
L'innocence meurt avant l'âge,
Séduction à l'état sauvage.

Hommes et femmes de fer, aux armes citadins !
L'industrie des amours forme ses bataillons,
Des légions de machines, des armées d'orphelins,
Descendants des mécanismes de séduction.


Sous la dentelle, sous le fard,
Du noir détourner le regard,
Et maquiller ce teint blafard,
Pour mieux se fondre dans le soir.

Les mécanismes épouser,
Jouer encore, un jour gagner,
Prétendre la fragilité,
Machine apprends à aimer !

Hommes et femmes de fer, aux armes citadins !
L'industrie des amours forme ses bataillons,
Des légions de machines, des armées d'orphelins,
Descendants des mécanismes de séduction.


L'infini des nuits minérales,
Sur sa colonne vertébrale,
L'amour devenu machinal,
Des stratégies d'acier glacial.

Dans un monde vide et rouillé,
Les mécanismes bien huilés
D'un corps industrialisé,
D'une fragile complexité.

Hommes et femmes de fer, aux armes citadins !
L'industrie des amours forme ses bataillons,
Des légions de machines, des armées d'orphelins,
Descendants des mécanismes de séduction.

L'armure de sa peau de soie,
Plus qu'un métal, une foi,
Sa main gantée qui fait la loi,
Ferait trembler la main d'un roi.

Nuits de velours et jours de fer,
Le temps, l'argent, femme d'affaires,
Sculptent les portes d'un enfer,
Industriel et solitaire.

Hommes et femmes de fer, aux armes citadins !
L'industrie des amours forme ses bataillons,
Des légions de machines, des armées d'orphelins,
Descendants des mécanismes de séduction.

Toi la femme inoxydable,
Aux engrenages implacables,
De quoi es tu encore capable,
Pour éviter l'inévitable ?

Ta peau, armure sublimée,
Par des siècles de société,
Mère de tant de cœurs brisés,
Ruine ceux qui l'ont méprisée.

Hommes et femmes de fer, aux armes citadins !
L'industrie des amours forme ses bataillons,
Des légions de machines, des armées d'orphelins,
Descendants des mécanismes de séduction.

Machine froide, femme hautaine,
Quel sang peut couler dans tes veines ?
Ont-ils senti sous la carène,
Les feux de la chaleur humaine ?

On t’accuse de perfection,
D'indifférence, de raison,
Mais la survie porte ton nom,
Mécanisme de séduction.

Hommes et femmes de fer, aux armes citadins !
L'industrie des amours forme ses bataillons,
Des légions de machines, des armées d'orphelins,
Descendants des mécanismes de séduction.


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