Détergent
Un
parfum dérangeant me fait me retourner,
Spectre
non consenti assis sur mon épaule,
Bavardage
bruyant d'un instant détourné,
Sensations
fossile me retourne les pôles.
Acides
violents, pioches acérées
Attaquent
le ciment, l'oubli sédimenté,
Prison
des étranglés, des êtres trop serrés,
Perdus
entre les murs d'un passé segmenté.
Quel
est cet air vicié, chargé de détergent,
Qui
emplit mes poumons d'images allergènes ?
Ma
bulle polluée, dangereux déterre-gens !
La
surpopulation des souvenirs me gène.
Creuse,
creuse encore, silencieux acide,
Et
bientôt jailliront de mes grises méninges
Les
restes momifiés de l'oubli fratricide,
Les
instants embaumés qu'à mon insu je singe.
Ces
gens couverts de rouille divaguent en moi,
Des
masses oxydées de loin me dévisagent,
M'implorent,
m'avertissent du retour des émois,
Mais
l'instant infini ignore les présages.
Quel
est cet air vicié, chargé de détergent,
Qui
emplit mes poumons d'images allergènes ?
Ma
bulle polluée, dangereux déterre-gens !
La
surpopulation des souvenirs me gène.
Qu'ils
sont ingrats pourtant, ces joyeux revenants !
Au
prix de mille peines vous les déterrez,
Ôtant
les clous rouillés, le cœur entreprenant,
Ils
se font feux follets, sylphides éthérées.
Eux
sans invitation fracasseront vos portes,
Faisant
fi de l'endroit, du moment opportun,
Alors
que vous lavez encore leur terre morte,
Les
déterrés s'enfuient, dans un déni hautain.
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