Lie nos sens...
Il
fallut traverser des années de conscience,
S'abstenir
de signer tous ces autoportraits,
Il
fallut effacer les versets par la science,
Pour
que la diable enfin relâche cet attrait.
Il
est des mots trop crus érigés en barreaux,
Qui
résistent au temps mieux que les souvenirs.
Nos
mots ou ceux des autres, qu'importe le bourreau,
Qui
font un sacerdoce de nos devenirs.
Les
regards pollués lient nos poings, lient nos sens,
Flétrissent
nous sourires, font taire l'innocence,
La
main enfin tendue lit nos vies, lit nos sens,
Souffle
sur la poussière tombée sur l'innocence.
Et
nos âmes proches qui prétendent aimer,
Qui
s'appellent famille au nom de liens du sang,
Torturent,
légitimes, les enfants enfermés,
De
leur semblant d'amour : ils grandiraient mieux sans.
Au
nom de mille dieux nous faisons pénitence.
Notre
terre promise, notre peau de chagrin,
Où
pousse les bons jours notre maigre pitance,
Nous
nous y cultivons, nous autres mauvais grains.
Il
nous faut résister au bord d'une falaise,
Au
grand vent, au vertige d'un passé volé,
Vos
tendres souvenirs sont nos profonds malaises,
Et
nombre d'entre nous préfèrent s'envoler.
Les
regards pollués lient nos poings, lient nos sens,
Flétrissent
nous sourires, font taire l'innocence,
La
main enfin tendue lit nos vies, lit nos sens,
Souffle
sur la poussière tombée sur l'innocence.
Pourtant
les jours de pluie, nous nous tenons la main,
Et
quand le ciel dilue notre perpétuité,
Nos
sourires fleurissent et les futurs sont maints,
Nous
flottons au dessus de votre vacuité.
Peut
être un jour prochain si nous sommes indulgents,
Et
si nous pardonnons mieux que vous l'avez fait,
Nous
vous enseignerons à aimer l'indigent,
A
vous échapper de votre monde surfait.
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