lundi 23 novembre 2015

Blesse you

Blesse You

La passion meurt sous un ciel lourd,
Deux combattants aveugles et sourds,
Foncent sans peur, l'un contre l'autre,
Sous les yeux de mauvais apôtres.
Quand les soldats s'interpénètrent,
Hémorragie d'amour peut être,
Les sentiments s'écoulent,
Le bateau coule,
Saoul.

You bless me, I blesse you,
Les stigmates de l'amour fou,
Quand la démence nous caresse,
Tu me bénis et je te blesse.
You bless me, I blesse you,
Les mots perdus détruisent tout,
Lèvres de fer sur peau épaisse,
Le cœur embrasse, la bouche blesse.

Moi qui t'aime à l'arme blanche,
La source de tes larmes blanches,
Mes mots s'enroulent à ton cou,
Collier d'esclave, mortel bijou.
T'arrachant souffles et paroles,
Je t'évapore comme l'alcool.
Tu meurs sous mes prières,
Mes mots de fer,
Fiers.

You bless me, I blesse you,
Les stigmates de l'amour fou,
Quand la démence nous caresse,
Tu me bénis et je te blesse.
You bless me, I blesse you,
Les mots perdus détruisent tout,
Lèvres de fer sur peau épaisse,
Le cœur embrasse, la bouche blesse.

Mais tu ne fuis pas mes promesses,
Ne trembles pas quand je te blesse,
Tes yeux miroirs ont réflichi,
Et ton regard, ton agonie,
Ont transpercé l'armure d'étain,
De ces sentiments assassins.
Et loin de mes émois,
Tu pries pour moi,
Froid.

jeudi 5 novembre 2015

L'insuicidé

L'insuicidé

Si loin des hommes, si loin des femmes,
Si loin du monde et de ses drames,
Loin de son port, loin de son corps,
Loin des regrets et des remords,
Dans un néant si blanc,
Des oiseaux innocents,
Immaculés,
Insuicidés.
Bien au delà des émotions,
Tout oublier, les yeux, les noms,
La vie dejà un souvenir,
La mémoire veut s'évanouir.
Paradis médical,
Juste un enfer banal,
Incarcéré,
Insuicidé


A quand la fin, à quand l'exil ?
Partir...
Toi qui rêvais d'un autre asile,
Mourir...
Vois-tu au loin partir ton île ?
Ton empire...
Etranger dans ta propre vie,
Tu fuis,
L'éternité d'une insomnie,
Tu pries
Dans cet asile d'incompris,
Tu survis.


Les bras serrés autour du cœur,
La camisole de douleur,
N'étrangle pas les sanglots longs,
Des violés d'un monde abscons.
Pilules de l'oubli,
Dans un cerveau trop gris,
Inhabité,
Insuicidé.
Les anges cachent sous leurs ailes,
Pour maîtriser l'âme rebelle,
Des aiguilles, des électrodes,
Psychanalystes à la mode,
Pour empiler les heures,
Pour distiller les peurs,
Inexprimées,
Insuicidées.


A quand la fin, à quand l'exil ?
Partir...
Toi qui rêvais d'un autre asile,
Mourir...
Vois-tu au loin partir ton île ?
Ton empire...
Etranger dans ta propre vie,
Tu fuis,
L'éternité d'une insomnie,
Tu pries
Dans cet asile d'incompris,
Tu survis.

L'issue pourtant était si belle,
Un tour de piste, une ritournelle,
Dire au revoir et disparaître,
Mettre un point final à l'être.
Ceux que la mort séduit,
Et condamnés à vie,
Insoupçonnés,
Insuicidés.
Ils sont otages de nos mots,
L'âme coincée dans un étau,
Entre hier et le trou noir,
Entre demain et l'abattoir,
L'engrenage du temps,
Torture ses amants,
Inanimés,
Insuicidés.


A quand la fin, à quand l'exil ?
Partir...
Toi qui rêvais d'un autre asile,
Mourir...
Vois-tu au loin partir ton île ?
Ton empire...
Etranger dans ta propre vie,
Tu fuis,
L'éternité d'une insomnie,
Tu pries
Dans cet asile d'incompris,
Tu survis.