samedi 5 mars 2016

Finis Terra




Gris,
Infini,
La terre s'enfuit,
L'horizon est un labyrinthe,
Un désert de nuages où le soleil se perd,
La terre diluée, aquarelle, coule dans tes yeux,
Perdu entre ciel humide et mer de sable,
Tu parcours un temps indéfini,
Après la nuit,
Sans un bruit,
Vis.


  

Vent,
Il ment.
Dans l'océan,
La gravité se pend,
La roche noire mélange les éléments blancs,
Les profondeurs s'échappent, les abysses s'envolent,
L'océan s'évaporent, le miroir se fend,
Tu regardes le vent,
Les éléments,
Absents,
Grands.


 

Prisionner,
Toujours trompé,
Echappe à la gravité
Ecoute les mensonges de la liberté,
Le ciel t'appelle, chant de sirènes, de naufragés,
Et tu survis, entre bêton et porcelaine,
La mer te tend les bras,
Le ciel t'étouffe,
Opressant,
Lent.



Là,
Tu vois,
Devant toi,
Il existe un chemin,
Inconnu, plus sûr que le destin,
Il n'y a pas d'autre choix, mais tu n'es sûr de rien,
Enfant du gris, découvre le mystère,
Flotte sur la mer claire,
La lumière,
L'éther,
L'air.




Loin,
Très loin,
Près de rien,
Tout au bout du chemin,
Quand notre terre touche à sa fin,
Où l'océan s'écoule et le soleil s'éteint,
L'or et le sang ne font plus qu'un,
Sang rouge des marins,
Précieux destin.
Au matin,
Enfin,
Rien.