Perdu au bout du monde, ou
perdu dans sa tète,
Aimant à l'infini les
foules qui le rejettent,
Il est dans la folie comme
on est à la fête,
Les rimes qu'il écrit sont
le sang d'un poète.
Et quand des yeux amants
sur son coeur se projettent,
Répétant après lui tous
les chants qu'il répète,
Quand leurs lignes de vie
s'écrivent et se promettent,
L'encre qui les unit est
le sang d'un poète.
Le lourd liquide dans mes
veines,
Est la liqueur des
derniers soirs,
Où pour noyer mes tendres
peines,
Je n'eus plus que mon sang à boire...
A quoi bon peupler
l'univers,
Lorsque les foules rient
de moi,
Quand je vois le monde à
l'envers,
Des solitudes je suis
roi.
De cet empire familier,
Le souverain est
prisonnier.
Il livre en langue
inconnue,
Les vérités de son coeur
nu.
Et torturé par ses
visions,
Ses rimes gardent sa
prison,
Et dans ce monde
d'incompris,
Il nourrit sa propre
folie.
Venez plus près, tendez la
main,
Que savez vous de mon
destin?
Vous n'entendez jamais mes
mots,
Mais entendez soigner mes
maux?
Je voulais mourir seul et
fou,
Pourquoi danserais-je avec
vous?
Si vous colonisez mon ile,
S'il vous plait
laissez-moi tranquille!
Vous résistez a mon
chantage,
Prétendez parler mon
langage,
Dites-moi, suis-je mort
enfin?
Ai-je trouvé mon ange
gardien?
Dans le désert ou nous
vivons,
Se peut-il que nous
trouvions,
Au gré des vers que nous
saignons,
Quelqu'un qui saigne à
l'unisson?
Connais-tu ce soleil
nouveau?
Cette lumière qui me rend
beau?
Cette caresse, ce soleil
bleu,
Est la lumière de tes
yeux!
Je te dessine, je te crée,
Mes reves tracent ton
portait,
Sous ton regard mon corps
renait,
Car tu me vois comme Dieu
m'a fait.
Perdu au bout du monde, ou
perdu dans sa tète,
Aimant à l'infini les
foules qui le rejettent,
Il est dans la folie comme
on est à la fête,
Les rimes qu'il écrit sont
le sang d'un poète.
Et quand des yeux amants
sur son coeur se projettent,
Répétant après lui tous
les chants qu'il répète,
Quand leurs lignes de vie
s'écrivent et se promettent,
L'encre qui les unit est
le sang d'un poète.