Gris,
Infini,
La terre
s'enfuit,
L'horizon
est un labyrinthe,
Un
désert de nuages où le soleil se perd,
La terre
diluée, aquarelle, coule dans tes yeux,
Perdu
entre ciel humide et mer de sable,
Tu
parcours un temps indéfini,
Après
la nuit,
Sans un
bruit,
Vis.
Vent,
Il ment.
Dans
l'océan,
La
gravité se pend,
La roche
noire mélange les éléments blancs,
Les
profondeurs s'échappent, les abysses s'envolent,
L'océan
s'évaporent, le miroir se fend,
Tu
regardes le vent,
Les
éléments,
Absents,
Grands.
Né
Prisionner,
Toujours
trompé,
Echappe
à la gravité
Ecoute
les mensonges de la liberté,
Le ciel
t'appelle, chant de sirènes, de naufragés,
Et tu
survis, entre bêton et porcelaine,
La mer
te tend les bras,
Le ciel
t'étouffe,
Opressant,
Lent.
Là,
Tu vois,
Devant
toi,
Il
existe un chemin,
Inconnu,
plus sûr que le destin,
Il n'y a
pas d'autre choix, mais tu n'es sûr de rien,
Enfant
du gris, découvre le mystère,
Flotte
sur la mer claire,
La
lumière,
L'éther,
L'air.
Loin,
Très
loin,
Près de
rien,
Tout au
bout du chemin,
Quand
notre terre touche à sa fin,
Où
l'océan s'écoule et le soleil s'éteint,
L'or et
le sang ne font plus qu'un,
Sang
rouge des marins,
Précieux
destin.
Au
matin,
Enfin,
Rien.