Bolérotique
A chanter sur cette mélodie:
Noir,
Ton
souvenir disparaît
Dans le
soir,
Tu cours
après la mémoire
Décapité
par le hasard,
Les
mensonges que l'amour te fait croire
Que
l'opium te fait voir...
Nuit,
Entre
deux jours, entre deux vies,
Les
abysses tu remplis
Dans ton
lit,
Prières,
poésies
Tu
relis,
Testaments
et dénis
Tu
écris...
Et tu
pries,
A un
Dieu qui renie
Tes
envies.
Son
silence te punit
A
l'infini.
Feu,
Il a
consumé tes yeux
Orgueilleux,
De ses
serments amoureux,
Et dans
le noir vous êtes deux,
A pile
ou face : un jeu dangereux...
La mort
t'aimerait mieux.
Sang,
L'amour
qui noie les innocents
Qui déjà
tache tes gants,
Ton lit
blanc,
A écrasé
le temps
Et
l'enfant,
Et
pourtant tu attends,
Arrogant,
Un
printemps...
Un coup
de foudre lent,
Indécent...
Mais au
cœur des amants :
Rien que
du sang.
Nu,
Ta
propre peau t'est inconnue
Imprévue.
Inattendu,
Le
regard tue.
Les yeux
crus,
Qui
dévorent les ingénus
Trop
imbus,
Enivrés
par l'ivresse aperçue.
Crois,
Ce que
tu vois,
Les
sirènes échauffent leurs voix,
Bois
Les
liqueurs douces tant qu' elles pleuvent et monte sur la croix
Crois
Les
émois,
Les
autres « moi »,
Pleure
des jours et des mois.
Pleure,
Laisse
s'écouler les heures,
Les
erreurs,
Vont
évaporer les peurs
Contre
les corps et leur chaleur,
Oublie
l'amour et ses fausses pudeurs,
Quand le
diable t'effleure.
Rien
Ne
t’enchaîne, ne te retient,
Fais de
ce monde le tien,
Et
reviens
Écarteler
tes liens
Et
deviens
Un autre
que le sien.
Tu 'es
rien
Qu'un
besoin,
Qu'un
corps entre ses mains
Un
pantin.
Hier est
déjà loin...
Mais
n'oublie rien !
Pars
Déjà
le souvenir s'égare
Sous le
fard
De ta
mémoire,
Ou du
hasard,
Il est
tard,
Tu veux
rattraper ton retard
Sur un
monde nouveau s'ouvrent tes yeux hagards
Marre,
De ces
regards,
Qui
rendent ton visage blafard.
Rare,
Le
bonheur qu'on te narre, les perles dont tu te pares.
Prie,
Paye le
prix,
Et
fuis !
Voyageur
du bout de la nuit
Traverse
ces nocturnes infinies,
Le feu
en toi brûle et nous éblouit,
Brûle
la nuit,
Brûle
l'ennui,
Brûle
d'envie,
Brûle
la vie,
Et tout
finit.
Vis de plaisir:
Désirer
et
Mourir!
Vie de
douleur,
Vie de
douceur,
Ne vis
que que si tu meurs.
Vis de désir:
Caresser
et
Mourir!
Vis de
passion,
De
trahison,
Dans un
amour trop long.
Et la
mort...
Ne
prendra que ton corps.