Un pas de plus, un pas de moins.
La
terre tourne sous tes pas
Et
tu t'essouffles à rebours,
Pour
échapper à ton trépas,
Crois
acheter de vains recours.
La
nuit qui court derrière toi,
Son
souffle de loup dans ton cou...
La
honte submerge les toits,
L'ombre
triomphe à tous coups.
Fragile
animal, réfugié qui divague,
Victime
fugitive d'un passé qui s'effondre,
Cible
privilégiée d'un temps froid qui dit vague,
Qui
scande embruns et vents à l'homme qui ne sait fondre.
Cours
et cours toujours au devant,
Suis
ce mirage d'horizon,
Le
vrai danger, fourbe, savant,
Aime
piéger notre raison.
Le
noirceur coule depuis l'est,
Le
sol déjà dune et sable,
Le
soleil coule sous le leste,
Dans
l'océan indispensable.
Stupide
animal, égaré qui divague,
Victime
cognitive du présent qui s'effondre,
Hôte
privilégié d'une île qui dit vague,
Envoie
des oiseaux blancs à l'homme qui ne sait fondre.
La
main du soir sur ton épaule,
Te
tient, t'agite, te repousse.
Tu
aperçois un autre pôle,
Un
arbre possible qui pousse
Dans
les écumes lumineuses
Qui
brodent les vagues d'argent,
Dans
la chute vertigineuse,
D'oiseaux
marins intransigeants.
Absurde
animal, orphelin qui divague,
Victime
primitive d'un monde qui s'effondre,
Amant
privilégié d'un pays qui dit vague,
Répète
des marées à l'homme qui ne sait fondre.
La
falaise, le lendemain,
Le
temps perdu dans les embruns,
L'horizon
au bout de tes mains,
Et
la mort au creux de tes reins.
Un
pas de plus, un pas de moins,
Qui
sentira la différence ?
L'océan,
silencieux témoin,
Taira
la fin de ton errance.