Orphée sur mon épaule
C'est
un de ces faux choix, de ces modes de vie,
Un
de ces excentriques, adorant ses blessures.
Un
autre chromosome, un caprice, une envie,
Un
faux blessé que les cicatrices rassurent.
Une
coquetterie, rien qu'une inclination,
Un
très léger penchant, une belle nature,
Elle
n'a pas de drapeau, orpheline nation,
Ni
de terre promise : la poésie torture.
Orphée
sur mon épaule, je t'entends chanter,
Mélodies
élixirs, philtres de folie pure,
Orphée
d'encre et de sang, je te vois enchanté,
Sur
ton sourire coulent mes fièvres impures.
Orphée
de vie, de mort, ne te retourne pas,
Est-ce
toujours le Styx qui coule dans mes veines ?
Orphée
qui accompagne chacun de mes pas,
Pour
ta gorge tranchée, la pendaison est vaine.
C'est
une encre amère, séchant à même le cœur,
Tapissant
mes parois de cet ocre friable,
Rouille
de carapace, que vous nommez rancœur,
Mais
seul rempart connu au mal être fiable.
Un
cadeau de naissance, un baptême du feu,
Ce
kaléidoscope enfoncé dans mon œil,
Qui
plonge les matins dans des âtres suiffeux,
Organise
des fêtes et invite le deuil.
Orphée
sur mon épaule, je t'entends chanter,
Mélodies
élixirs, philtres de folie pure,
Orphée
d'encre et de sang, je te vois enchanté,
Sur
ton sourire coulent mes fièvres impures.
Orphée
de vie, de mort, ne te retourne pas,
Est-ce
toujours le Styx qui coule dans mes veines ?
Orphée
qui accompagne chacun de mes pas,
Pour
ta gorge tranchée, la pendaison est vaine.
Il
fallut tatouer ce profil sur ma peau,
Tenter
d'exorciser ces voix que tu murmures,
Mais
Orphée le blessé meurt de trop de repos,
L'encre
de ton visage traverse les murs.
Illusoire
prison où je t'ai enfermé,
Cette
réalité qui t'a rendu visible,
Griffures
anodines que j'ai refermées,
Barreaux
de sable fin, ridicules fusibles.