vendredi 9 avril 2010

Auprès de quelques diables

Auprès de quelques diables j’ai pavé les enfers
D’intentions délicieuses qui mouraient au matin.
S’étranglant de désir sous le feu de mes mains,
Elles échauffaient ma vie de braises éphémères.


Auprès de quelques Saints j’ai pensé entrevoir
Loin au-delà des nues les lueurs de l’espoir.
Laissant sur le chemin mes émaux et mes ors,
Je n’atteignis jamais ces tristes sémaphores.


Auprès de vos fantômes, serpentaient à mes pieds
Des chaînes torturées, de lourds amants blessés,
Qui de leurs cris plaintifs écorchaient notre joie,
Et faisaient un calvaire de chacun de mes pas.


Auprès de mes chimères j’ai aimé m’enivrer.
Mais mes joyeux compères se sont évaporés.
Me laissant m’assécher au creux d’un caniveau,
Mon crâne déserté me faisait un cachot.


Auprès de mon miroir j’ai repeint mon visage,
Dessinant chaque jour les traits d’un personnage
Qui s’effaçait au soir lorsque ma lourde main
Massacrait au coton son œuvre du matin


Auprès d’un oiseau gris, qui portait sur ma vie
Une ombre sans sursis, j’ai parcouru l’oubli.
Ses yeux de charognard ne quittaient pas ma trace
Alors que s’étiolait mon enveloppe lasse.


Auprès de vous mon ange je me suis aperçu.
Dans l’ombre de vos ailes j’aimais voyager nu.
Mais pourquoi votre amour, à ma vie si précieux,
Doit-il prendre l’exil, lorsque j’ouvre les yeux ?


Auprès de quelques diables, j’ai joué les amoureux,
Et quelques mots exquis courraient sur mes errances.
Mais les diables fiévreux dansaient de folles danses,
Et jamais n’ont séché les larmes de mes yeux.

4 commentaires:

Anonyme a dit…

A trop vouloir traverser le miroir...
Lestat

Futile a dit…

Auprès de Thomas B, je découvre un blog.

C'est presqu'aussi beau que la pub Volvic ce que jraconte...

Thomas a dit…

Merci pour ta visite Emi! Mais c'est très beau une pub Volvic faut pas croire! La prochaine fois essaie la pub Generali avec la vois de Zidane... Parait que ça vendrait plus! A bientôt j'espère!

Lilith a dit…

Oh, je tombe ici par hasard, au cours de mes errances nocturnes et Oh! Joie!
Comme c'est beau!
Je reste...!