Allez courage, c'est le dernier, après je vous laisse avec mes gamineries.
Voici la conclusion des "confidences d'un coffre à jouet":
Debout sur le quai
Quand debout sur le quai nous nous tenons bien droits
Sur le fin piédestal que l'on nomme présent,
Témoins émus du temps, de ces instants qui filent,
Et s'embarquent trop tôt vers de lointaines îles,
Nous demandons nous ce qu'il va advenir
De ces images mortes qui partent en voyage?
Et ces notes vibrantes, où vont-elles s'échouer?
Arpèges naufragés sur un îlot perdu,
Soumis aux durs assauts du temps et de l'oubli?
Et la lumière vive que renvoient les paillettes,
Ces étincelles bleues, ces couleurs éphémères,
Vont-elles s'estomper dans un sombre passé?
N'abandonnons jamais ces heures merveilleuses,
Elles n'embarqueront pas sur d'effrayants rafiots
Mais c'est à vos gréements que nous les confions.
Elles vogueront sereines, nos douces impressions,
La lumière dans vos yeux, les arpèges dans vos cœurs
Traverseront le temps à bord de vos mémoires.
Ainsi la révérence n'est qu'un nouveau départ,
Et chaque souvenir ajoute à la voilure,
Fait le voilier plus fort, le sillage plus vif,
la proue un peu plus fière, et un peu plus joyeuse.
Quand l'escale présente sera un port pluvieux,
Ouvrez la lourde trappe, et sortez en le coffre,
d'où jailliront toujours en nuées parfumées,
les cerfs-volants joyeux,
les sorcières rusées,
Le soleil et la lune,
peut être une comète,
un fantôme ou deux,
mais toujours familier,
Qui vous ont salué au hasard d'une soirée
Où ils ont essayé de vous apprivoiser.
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