dimanche 6 septembre 2009

Ma nuit bleue

Par une nuit trop bleue où j'attendais l'aurore,
Alors que ma bougie approchait de sa mort,
Un plaisir étranger surprit mon insomnie
La triste lune au ciel enfin m'avait sourit.

Ses grands yeux trop pâles pleuraient des flots d'argents,
Je brillais sous le feu d'un regard bienveillant
Cette rondeur enfin s'écoulait sur mes plaies,
Suffoquant de tendresse, la lune souriait!

Dans le silence pieux de cette nuit d'opale,
la lune prit ma main et apaisa d'un mot,
Le trouble de mes jours, la fièvre de mes maux
un mot qui dans la nuit luisait comme l'émail.

"Crois tu mon cher enfant, que le beau est lumière?
Et qu'il faut pour aimer garder les yeux ouverts?
Tu te morfonds toujours en attendant le jour
Maudissant le sommeil qui te prive d'amour...
Si au moins tu voyais, dans la nuit de velours,
Que quelqu'un dans le noir espère ton retour.

Je sais mon bel enfant, comme les lunes savent,
que loin de ton regard, un chant divin te berce.
Et je pleure en volant la cantate suave
Que ton ange gardien sur le monde déverse.

Je sens sur mon dos rond couler, ce flot d'amour
chacune de ses goutte fait croitre mon sourire
Et toi tu restes sourd, et tu n'es que soupirs
Mes larmes t'indiffèrent et tu attends le jour.
Pourtant un ange t'aime, je voulais te le dire,
Il fallait que tu saches que le bonheur t'attend,
qu'il murmure déjà, qu'il va bientôt fleurir
Si tu ne le vois pas, j'espère que tu le sens.

Tu peux fermer les yeux, et rêver qu'il est là,
Tu peux crier au ciel, ce que tu veux lui dire,
Tu peux lancer là haut tes grands yeux pleins d'éclat,
Et en écoutant bien, tu peux l'entendre rire"

Au cœur de ma nuit bleue je valse sur les dunes.
Je suis le roi d'un soir sur son bateau de joies,
Voguant vers le pays que m'a promis la lune,
Et je pense en chemin, qu'aussi tu penses à moi.


Et dans la nuit d'azur, j'entends rimer les anges,
je reconnais au loin l'écho de mes louanges,
se pourrait il qu'enfin ces perles me reviennent,
Et qu'une nuit prochaine ces paroles soient tiennes?

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