vendredi 21 novembre 2008

The flying kyte strikes back

Après je vous laisse tranquille pour un moment.
La conclusion:

Quand le temps souffle en tempête

De nos cris, de nos peines, de nos joyeux refrains,
De nos jours, de nos nuits, de nos songes innocents,
Que reste-t-il enfin quand arrive demain,
Et que souffle en tempête le temps étourdissant ?

Quand est-il trop tôt, quand est-il trop tard
Pour poser la question de ce qui va rester
Quand le grand ouragan des heures sera passé
Sur ce monde pressé à la courte mémoire ?

Il restera sans doute ce qui compte vraiment
Un mot une caresse, l’image d’un instant,
Rien de monumental, mais rien de plus certain
Que ces moments magiques où se joignent les mains.

Comment leur expliquer, à ceux qui oublient tout,
Qu’une plage de bonheur se fait de petits grains
Et que c’est du béton qu’on obtient malgré tout
Quand on construit sa vie de projets inhumains.

Dans le présent cueillez la graine d’une joie,
Que vous ferez pousser le long des souvenirs.
Et au printemps prochain vous la verrez fleurir,
Cette allégresse vive qui habite nos voix.

Quels sont ces faits étranges qui traversent la nuit,
Ces mystérieux amis qui ne vous quittent plus ?
Nul ne peut définir ces compagnons de vie
Qui colorent le monde de ceux qui furent émus.

C’est le sanglot si pur d’un violon fervent,
C’est le sourire espiègle d’un chanteur étourdi,
C’est l’ombre d’un danseur qui se fige un instant,
C’est l’ombre d’un instant à l’écho infini.

Ce ne sont que fantômes, nous en sommes conscients
Le spectre d’une rose pour un jardin moins gris
Vous hanter un moment, tromper un peu le temps
Cela serait pour nous un délicieux sursis.

Et pour que nos fantômes ne cessent de sourire,
Nous les ferons danser et pour l’éternité.
Chaque soir dans l’ombre, ces pâles souvenirs
Vivront des valses d’or, des tangos passionnés.

Le silence épargne celui qui peut chanter,
Et l’oubli laissera ceux qui ont écouté,
Le temps ne peut user ce qui toujours se crée

Ces vagues écumantes déferlant sur le monde
Les embruns vivifiants le long des dunes blondes…
Pour eux le temps ami fera tourner le monde.

2 commentaires:

weatherly a dit…

"C'est un drame pour moi de trouver des choses à dire aux gens: je suis peuplé d'un silence de forêt, absolument incommunicable. Et que puis-je dire d'intéressant aux autres au-delà de ma petite chronique personnelle, qui ne peut les intéresser que de loin - et tant mieux d'ailleurs." Antonio Lobo Antunes

Anonyme a dit…

Ce sont toutes les petites chroniques personnelles qui sont intéressantes et qui enrichissent les autres.C'est de cette façon que l'on pose les pierres d'un édifice.Et il existe des intérieurs d'une richesse insoupçonnable !