La plage.
Un été,
Une plage,
Un soleil, une mer,
Un corps, un cœur,
Un soleil blanc sur une mer rouge,
Un cœur rouge sous un corps
blanc.
Le soleil bat au rythme lent
des soleils calmes,
Propulsant un sang lourd
dans des nuages fins.
C'est un soleil trop plein,
qui transperce les âmes,
Déversant dans nos cranes
des flots chauds et carmins.
Le cœur brille et rayonne
écartant les nuages,
Illuminant un corps baigné
de blancheur crue,
Lançant ses rayons chauds à
travers la peau nue,
Le cœur cuit lentement les
vacanciers volages.
La mer en suffocant
transpire son jus bleu,
Fondue et alanguie,
naufragée sur le sable,
S’asséchant lentement,
soupirant sous un feu,
Éveillant sous sa peau des
bouillons improbables.
Le corps huilé ondule,
placide et sensuel,
Et sur sa peau luisante se
reflète l’été.
En va-et-viens muets, entre
vie et sommeil,
Son souffle langoureux berce
ces nuits dorées.
Et le soleil s'emballe, aux
tourments immatures,
Et le soleil noircit, aux
sentiments impurs,
Puis le soleil s’arrête,
alors tombe la vie.
Pour l'heure le soleil bat,
tout est calme aujourd’hui.
Le cœur traître et
menteur, derrière ses brumes grises,
Brûle les innocents que son
bel éclat grise,
Et puis le cœur se couche,
alors tombe la nuit.
Pour l'heure le cœur
brille, tout est calme aujourd'hui.
Parfois la mer exulte,
fiévreuse et écumante,
Étrangle ses amants, et les
noie dans l'oubli,
Puis la mer refroidit, et
vient la mort béante.
Pour l'heure la mer
transpire, tout est calme aujourd'hui.
Et le corps devient fier, et
de colère il danse,
Alors aucun marin, jamais ne
lui survit,
Puis le corps s’évapore,
et le désert avance.
Pour l'heure le corps
ondule, tout est calme aujourd'hui.
Ni cerveau ni dieu, un cœur
et un soleil.
Ni maison ni patrie, un
corps et une mer.
Une plage qui les réunit,
Un été qui les fait vivre,
Un corps a la mer,
Un cœur au soleil.
Un cœur rouge sous un corps
blanc.
Un soleil blanc sur une mer
rouge,
Un corps, un coeur
Un soleil, une mer,
Une plage,
Un été.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire