Chagrin de beauté.
Messieurs ôtez vos yeux rapaces,
Ces deux miroirs sans réflexion,
Qui font qu’avec vous le temps passe,
Moins vite que crucifixion.
Je les vois sur moi tournoyer,
L’eau à la bouche, prêts à fondre,
Et moi je rêve de me noyer,
D’être papier peint, me confondre.
La triste cécité qui nous rend invisibles,
Pour un gramme, une ride, ou un grain de beauté,
La cruauté du filtre, un ignoble fusible:
Vos canons meurtriers, nos chagrins de beauté.
Vos regards croyez caressants,
Mais vos yeux sont gantés de rouille,
En un clin d’œil je suis en sang,
Votre image de moi me souille.
Cette torture baptisée
Du sobriquet de flatterie
Par vos fantasmes attisée:
Mon long supplice, vos gâteries.
La triste cécité qui nous rend invisibles,
Pour un gramme, une ride, ou un grain de beauté,
La cruauté du filtre, un ignoble fusible:
Vos canons meurtriers, nos chagrins de beauté
Je vous vois dresser l’inventaire
Des qualités que je n’ai pas.
Il faudrait pour vous satisfaire
Tout l’arsenal de ces appâts.
L’œil oxydé par les canons
Sue le poison dans les blessures.
Dans nos beautés nous vous damnons,
Vous crèverez par nos fissures.
La triste cécité qui nous rend invisibles,
Pour un gramme, une ride, ou un grain de beauté,
La cruauté du filtre, un ignoble fusible:
Vos canons meurtriers, nos chagrins de beauté
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