Chacal-chimie
On
n'a plus le vertige, et c'est alors qu'on tombe,
Mais
ne sachant viser, c'est la tombe d'autrui,
Que
l'on emplit penaud lorsque l'amour nous plombe,
La
chute est consentie, mais l'impact détruit.
Trop
d'atomes gravitent en un chaos maudit,
Et
quel hasard fâcheux fallut-il en genèse,
Pour
que de ce bouillon émerge le taudis
Que
nous flattons de corps, et qui n'est que fournaise?
On
joue chacal-chimie, en précipitation,
Et
pour chaque alchimie, les animaux s'escriment,
L'intimité
des lits délie délits et crimes,
Et
le corps crie au delà de la délation.
Aberration
algorithmique sado-maso,
Ce
rejeton de loterie est un enfant gâté,
Chocolat
aux babines, écume aux naseaux,
Par
de piètres tortures sans cesse appâté.
Scie
consciencieusement, jusqu'à l'épuisement,
La
branche, la cheville, le cou qui le soutient,
Déchéance
grisante, vice jamais ne ment,
Quand
l'un d'eux tue l'aura, plus rien ne les retient.
On
joue chacal-chimie, en précipitation,
Et
pour chaque alchimie, les animaux s'escriment,
L'intimité
des lits délie délits et crimes,
Et
le corps crie au delà de la délation
Peut
être sait-il trop l'atroce absurdité,
Le
hasard ridicule qui joint ses molécules,
Dans
ce néant moqueur, puant d'hilarité,
L'animal
fuit le temps qui jamais ne recule.
Pour
tomber au plus vite, pour cesser de lutter,
En
amour, en disgrâce, l'une des damnations,
Abrégerait
enfin son destin chahuté,
Pour
mourir libéré des tristes équations.
On
joue chacal-chimie, en précipitation,
Et
pour chaque alchimie, les animaux s'escriment,
L'intimité
des lits délie délits et crimes,
Et
le corps crie au delà de la délation
L'homme
a-t-il orchestré sa propre déchéance,
Pour
revenir au temps des corps atomisés ?
Louchant
sur l'horizon dépourvu d'échéance,
Tenté
par l'implosion, l'esprit a tout misé.
L'animalisation,
cet anoblissement,
Donne
faim, donne soif à l'espèce insensée.
La
désincarnation, l'anéantissement :
L'ennui
insupportable dans l'espace encensé.
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