mardi 11 septembre 2007

Esthétique de l'extinction

Ce soir un coucher de soleil a caressé ma joue
Et mon cœur infidèle a failli monter au ciel.
La lueur a tendu un rayon vers mes yeux lourds ;
A travers les nuages, à mes yeux ranimés
Est enfin apparue la maladive alternative.

Et quelle belle agonie pour ma douleur !
De voir ici apparaître et vivre les couleurs
Si chaudes, simples et acidulées du bonheur ;
D'entendre s'échapper en portées de lumière
Les mélodies éternelles de la félicité...

Les courbes rebondies, les perspectives si vraies,
Un horizon généreux à nouveau m'hypnotise,
Capte mon regard et m'enlève à ma tombe.
Des ailes immaculées m'arrachent à ma lourdeur
Et portent mon sommeil jusqu'à leurs boucles d'or.

Touché par hasard par une grâce interdite ,
Témoin infortuné d'une idée noire de bonheur,
Je retourne meurtri d'un périple secret,
Plus lourd de la honte d'y avoir songé,
Au jour d'ambre et de miel où je monterai au ciel.

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