mardi 11 septembre 2007

J'ai peur

J'ai peur des instants où ma musique s'arrête

J'ai peur des voix qui ne me répondent pas et qui me hantent

J'ai peur des voix que je n'entends pas et qui m'appellent

J'ai peur d'hier qui s'accroche à mon pied

J'ai peur de demain qui pourrait m'abandonner

J'ai peur des heures vides d'instants

J'ai peur des instants prisonniers de tant d'heures

J'ai peur de me répendre en liberté

J'ai peur de m'étendre dans ma prison et de dormir

J'ai peur que tout ça ne soit qu'un rêve

J'ai peur que le rêve ne soit que ça

J'ai peur des matins d'oubli

J'ai peur des soirs de regrets

J'ai peur des amis perdus

J'ai peur des âmes qui perdurent

J'ai peur de mon esprit que je torture et qui me le rend bien

J'ai peur donc je vis

J'ai peur donc je fuis

J'ai peur donc je cours

J'ai peur donc j'arrive,

Attendez moi

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Il revêt ses habits comme il s’en débarrasse
Dans le geste léger d’une insouciante grâce,
Ici un froissement, là une déchirure,
Ainsi, disciple encore, il fait son écriture.

La peur qui guette là, tout autour de son être
Au lieu de l’effrayer veut le faire connaître,
Et pour ça traversant ses provinces novices
L’étonne de stupeur entre les précipices.

Mais c’est l’humeur de ceux, régnant sans précédent,
Qui édicte une loi qui n’eut jamais d’avant,
En fins ruisseaux de mots dans une veine neuve,

Que d’avoir déjà fait conquête sans apprendre,
Et création de soi dans l’or et dans la cendre,
Dans l’hypothèse blanche ou dans la rouge preuve.