Le jour plus bas n'éclaire plus
Rien qui puisse lui faire oublier
Qu'elle paraît mais qu'elle n'est plus
L'écran changeant de sa fenêtre
Ferme les yeux et sur la vitre
Le reflet d'elle qui essaie d'être
La frêle flamme de sa chandelle
Devient son horizon tremblant
Dans son absence elle s'appelle
Et...
Sur le papier elle trace l'image
De celle qui dit qu'elle est mirage
Otage d'un mot dans son cœur lourd
Elle écrit pour sa survie, la trace d'une vie
La part d'elle qui meurt d'envie
L'inavouable envie de voir le jour
Comme une lueur, un frémissement,
Les mots éclosent, s'envolent au vent
Vrais éphémères d'une vie qui ment
Sa vérité qui lui échappe
Et tourbillonne, bel oiseau ivre
Passe dans ses songes et dans ses livres
Pour une soirée elle est esclave
De mots que ses journées enclavent
Pendant son absence pas de réveil
Et...
Sur le papier elle trace l'image
De celle qui dit qu'elle est mirage
Otage d'un mot dans son cœur lourd
Elle écrit pour sa survie, la trace d'une vie
La part d'elle qui meurt d'envie
L'inavouable envie de voir le jour
Là sur la feuille enfin couchés
Les mots torturés se reposent
En une autre elle, fille de prose
Sur les carreaux un reflet d'or
Une tiède flamme attend sa mort
Auprès d'un Ange, une fille s'endort
Tandis que tournent au creux d'un rêve
Les bouillons rouges d'un sang trop froid
Les mots achevés se glacent d'effroi
Pour eux au jour, l'aube sera grise
Fille de l'instant, lettre incomprise
Mémoire d'un soir déjà fanée
Mais...
Sur le papier elle voit l'image
Elle se dit, non, c'est un mirage
Mémoire d'un mot dans son cœur lourd
Elle lit pour sa survie, la trace d'une vie
La part d'elle qui meurt d'envie
L'inavouable envie de voir le jour
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